Les lendemains de la crise : impasse capitaliste et issue socialiste.
Christian BARSOC (la Brèche dec 1984)
Relecture
Dix ans après la crise (73-74) et la fin des "30 Glorieuses" (qui n'a pas durée 30 ans), il y a abandon de Keynes (de toute version droite ou gauche) et montée en force de Reagan et Thatcher, ce qu'on va appeler le néolibéralisme. La thatchérisation du monde est en route.
La classe capitaliste (CNPF puis MEDEF en France) et la caste politique dirigeante (droite ou PS) vont alors imposer de plus en plus, décennie après décennie, des politiques économiques durement réactionnaires contre le prolétariat des 99% , le tout accompagné de mesures de police de plus en plus dures. Les prolétaires sont ici ceux et celles contraint-es de vendre leur force de travail pour vivre.
Le 1% s'enrichit de plus en plus, surtout le 0,1% et pire encore le 0,001% ! Les 4 à 5% d'en-haut (sous-bourgeoisie haute) s'en tirent très bien et les 95% d'en-bas subissent le classisme. Quel classisme ? Avec le "tournant de la rigueur" de 1983, la domination de classe devient de plus en plus forte et ce à tous les étages de la hiérarchie du travail (centralité maintenu du travail salarié) mais hors travail-emploi aussi (attaque répétée des services publics, de la sécurité sociale, de la retraite ). Evidemment, les SMICard-es et les pauvres sont plus durement frappés. On va aussi montrer de plus en plus l'immigré comme nuisible tout en l'embauchant à bas salaire. Le racisme augmente. Le sexisme perdure.
La bourgeoisie capitaliste (droite et MEDEF) doit certes encaisser les 35 heures par semaine sans perte de salaire au tournant du siècle ( ) mais elle récupère très rapidement la perte de temps travaillé en flexibilité(s), en intensité de travail (PV relative) et en salaires contenus (inflation).
Au fil des 4 décennies, les conditions de travail se dégradent de plus en plus, y compris pour les cadres. La précarité et le chômage sont installés durablement. Le patronat ne cède rien. L'Etat est de mèche. Beaucoup d'élus de droite et du centre sont riches et ne connaissent rien à la condition salariale.
Le capitalisme porte la régression sociale et ne résout pas la crise climatique (absent du livre). L'issue reste dans la perspective éco-socialiste.
Christian Delarue
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