CONTRE LA REFONDATION CENTRISTE ET NEOSOLIDARISTE DU CAPITALISME.
15 aout 2009.
La solidarité - équivalent de la fraternité le troisième principe du triptyque républicain - est activée au Modem , au PS et chez les écologistes modérés. On remarque d’emblée une vocation intra-systémique et non contra-systémique. Elle sert clairement d’accompagnement au capitalisme. Son infirmerie en quelque sorte.
Le système dominant se nomme capitalisme avec ses modes productivisme, extractivisme, consommationnisme et travaillisme.
Depuis que le capitalisme est nommé au titre de responsable de la crise et avec lui ses acteurs les plus moteurs, les gouvernants parlent de le « moraliser ». Parfois, plus sérieusement, on évoque la refondation d’un néo-capitalisme sur une base plus écologique.
Moralisé pour être plus social ou refondé pour être plus vert y a-t- il vraiment un alter-capitalisme « de progrès » possible ? Le PS et les écologistes modérés pensent que des marges de progrès existent. Le problème est que ce qui semble gagné difficilement ici ou là est largement détruit par la lame de fond du néolibéralisme.
Socialement, par exemple, on ne cesse d’aménager à gauche ou à droite le revenu minimal afin qu’il serve à l’insertion dans l’emploi mais la dynamique de fond libéralise l’enrichissement des riches et l’appauvrissement des couches sociales moyennes ainsi qu’une étude du CREDOC le signale.
Ecologiquement, Michel Husson a montré en étudiant les écotaxes que « le capitalisme vert est un oxymore ». « Fondamentalement, l’hypothèse du capitalisme vert suppose un « choc exogène » brutal qui viendrait bouleverser profondément la configuration actuelle du capitalisme. Elle suppose en outre l’existence d’une instance planétaire assurant un degré accru de centralisation et l’édiction de normes mondiales qui vont, encore une fois, à l’encontre de l’essence concurrentielle du mode de production capitaliste » Il conclut ainsi son étude publiée dans Contretemps « L’hypothèse d’un tel régime d’accumulation repose sur une mauvaise compréhension des lois du capitalisme et sur une surestimation de sa capacité à faire face de manière rationnelle au défis environnementaux ».
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