Les deux grosses branches racistes et fascistes de France.

Les deux grosses branches racistes et fascistes de France.

On trouve en France d'une part un antisémitisme ancien qui a pris la forme de la grave collusion avec le nazisme sous le Maréchal Pétain (1856 - 1951). Que l'on puisse organiser une messe privée le 14 novembre 2025 à Verdun en l'honneur de ce criminel raciste est d'une très grande indignité, une injure aux victimes, une honte nationale déjà rappelée sur Mediapart par plusieurs contributions : celle du RAAR, de Jérôme Daquin, de ALBERT HERSZKOWICZ.  Je n'y ajoute rien .

On trouve aussi - il faut bien le dire - une autre grosse branche avec un racisme anti-noir, anti-arabe et anti-musulman. Ces formes de racisme se sont déployées en France avec l'OAS à la suite de l'indépendance de l'Algérie . Elles existaient certes bien avant mais l'indépendance de l'Algérie et surtout la naissance et le développement de l'OAS (cf livre de Jacques Delarue) ont ouvert en grand les vannes d'un racisme issu du colonialisme français au Maghreb et en Afrique noire qui fut d'abord anti-maghrébin et s'est élargit au fil des décennies pour devenir anti-arabe puis anti-musulman et ce par amalgame entre islamiste et musulman lorsque diverses formes d'islamisme ont émergé fortement dans le monde.  

La guerre en Indochine a rajouté un racisme anti-asiatique qu'il faut raccroché à cette branche. Les soldats français de la guerre d'Indochine durent partir ensuite en Algérie sans tarder. Le racisme anti-asiatique - qui se dit aussi anti-chinois - s'est donc rattaché au racisme anti-maghrébin avec ce cumul de deux conflits meurtriers . Aujourd'hui il y a peut-être un certain détachement avec cette histoire-là. Mais ce racisme se rattache encore à la même grosse branche issue du colonialisme.

La romophobie a, comme forme spécifique de racisme, une histoire longue en Europe. Elle constitue une troisième branche du racisme, celle qui subie le plus de discriminations en France. Le lien avec l'instauration progressive d'un fascisme ne me parait pas évident en France. D'ou deux grosses branches et non trois, s'agissant d'une montée de formes de fascisme, à relier de nos jours avec les pôles ultra-réactionnaires et fascistes que l'on voit se déployer : Trump, Netanyahou, Poutine, Milei etc . Les démocraties faiblissent tout comme les droits humains.

XX

Racisme, fascisme et capitalisme : Le RN et une certaine droite suiviste.

Ces deux grandes formes de racisme perdurent et servent par division et stratégie de bouc émissaire les intérêts de classe du Capital et du 1% riche.

Racisme, fascisme et capitalisme forment un ensemble idéologique dur qui dépasse la simple dérive césariste et/ou bonapartiste du régime autoritaire de Macron qui - on le voit avec le rejet de la taxe Zucman -, sert gravement les ultra-riches et les riches du 1% tout comme le faisait jadis Sarkozy, président des riches, et constructeur en France d'une oligarchie ploutocratique refusant la justice fiscale .

Alors comme syndicaliste souvenons-nous que l'on soit travailleur-se juif-ve ou arabe ou autre identité on subit la même exploitation de la force de travail par le Capital ! Les arabes et les musulman-es risquent fort d'avoir "double dose" de nos jours.

Par ailleurs, les syndicalistes authentiques qui défendent les travailleur-ses du privé et du public (pas le FN police ) ainsi que les chômeur-ses et précaires tout comme les journalistes critiques (Médiapart, Politis, Humanité, et d'autres encore) sont ou seront aussi dans les premiers à subir les répressions fascistes. On peut y ajouter les manifestant-es non organisé-ées comme les Gilets jaunes. 

Sous l'Etat de Pétain, les centrales syndicales sont dissoutes, les unions départementales subsistantes unifiées dans une organisation corporatiste du travail.

Christian Delarue

NB : Albert Herszkowicz fut jadis un ancien du MRAP rencontré il y a 40 ans dans un congrès en 1985 portant sur la citoyenneté de résidence. Je me souviens de la bataille mais plus du lieu du congrès !

Affiche ancienne du MRAP : Photo prise à Rostrenen ville du centre Bretagne en mai 2023. L'UL CGT de la ville et d'autres bâtiments avaient subi des tags nazis. C'était le contexte "Callac"

Le nazisme comme le fascisme ne supporte pas le syndicalisme indépendant.