Du 8 mars au 22 mars , contre le néo-fascisme
Donc contre le classisme, le racisme, le sexisme, les impérialismes d’ouest ou d’est !
Vu de Rennes je livre ce regard : Il y a un lien attendu entre deux journées revendicatives « phares », celle féministe du 8 mars et celle antiraciste et antifasciste du 22 mars 2025 (le 21 en principe, le 22 cette année).
Les diverses forces féministes du 8 mars, fort nombreuses (avec un cortège impressionnant), ont pu porter de belles revendications incompatibles notamment (pas que) avec le néofascisme en cours (alliances entre la droite autoritaire, classiste et raciste et le RN, mensonges de Némésis raciste nullement féministe), des revendications par ailleurs largement soutenues par les syndicats (le spectre peut changer d’une ville à l’autre ici) et les associations antiracistes (dont le MRAP 35) ainsi que les partis politiques de gauche (ce point peut aussi être variable selon les villes) .
Cet ensemble va se retrouver, à quelques variations minimes près, dans la rue le 22 mars prochain contre le racisme et le fascisme.
Au-delà de désaccords qui perdurent en matière de géopolitique (disons 4 schématiquement : impérialisme que à l’ouest, impérialisme que à l’est, impérialisme à l’est et à l’ouest, défense solidaire des peuples 99% et des travailleurs et travailleuses partout), il y a une nette conscience d'une montée d'un néo-fascisme à combattre, néo-fascisme d’exploitation des travailleurs et travailleuses, et des exclus ainsi que de la nature avec diverses dominations et oppressions (1) .
Citons le racisme qui de nos jours instrumentalise l’antisémitisme lequel reste néanmoins une forme de racisme à combattre à côté des autres formes dont celui anti-arabe ou anti-musulman et surtout le plus sévère celui anti-roms.
Citons le sexisme, le masculinisme anti-féministe anti-LGBTQI+ déjà contesté le 8 et qui sera probablement repris le 22 avec une composante anti-raciste.
Et n’oublions pas le classisme comme domination lourde et vaste, avec une extrême-droite ici en fort soutien des classes dominantes privilégiées à l’instar des droites néolibérales et, trop souvent, du centre-gauche accommodant des logiques de domination de classe des grands possédants du 1% .
Sans doute y a-t-il plusieurs façon de concevoir cette lourde domination de classe, cette "guerre sociale" selon les acteurs (syndicats ou partis politiques), mais elle ne saurait être déniée tant elle est lourde et frappe largement. On sait que les dividendes ne « ruissellent" que sur le 1% d'en-haut , 2% grand max et la courbe en cloche de progessivité-dégressivité des impôts montrent que ce 1% ne reverse pas ce qu'il devrait . De plus une fraction ultra-riche place dans les paradis fiscaux. Le classisme sévit dans et hors travail-emploi notamment par la casse des services publics et de la sécurité sociale. Il y a tout à la fois l'exploitation renforcée de la force de travail plus celle de la nature. Les principes de la démocratie sont malmenés par le classisme.
Etat de droit ou Etat de guerre avant l'heure
A propos d'un déchainement pro-classisme de la presse de droite (cf Acrimed) derrière Macron pro-guerre et derrière la classe financière du 1% d'en-haut : travailler plus longtemps (plus de 40 H, plus de 64 ans) avec moins de salaire, moins de pension, moins de droits et liberté, moins de syndicat, plus d'autorité, moins d'Etat de droit, plus d'Etat de guerre !
cf ACRIMED Pensions ou munitions
https://www.acrimed.org/Pensions-ou-munitions-la-fabrique-du-consentement?
Christian Delarue
Syndicaliste rennais et altermondialiste
1° Dans le classisme on distingue la domination de classe de l' oppression faite de mépris et de discriminations : le même mot porte deux sens.
