Sionisme & Néo-sionisme du Likoud
Une introduction à un débat "Club" Médiapart.
Il ne s'agit pas de tout dire...
Anecdote sur fascisme et néo-fascisme.
Il y a plus de 25, je me souviens d'un débat sur fascisme et néo-fascisme entre Pierre-Yves Salingue (pas Julien S, son père) et moi-même.
Pierre-Yves Salingue défendait que la permanence était plus importante que les changements qui étaient cosmétiques. Plus alors qu'avec MLP aujourd'hui, c'est certain. Je passe sur une évolution en terme de sexisme camouflé, de laïcité découverte, de "chose" intellectuelle moins méprisée, etc... qui laisse le tronc commun du fascisme historique entretenu.
Déjà la question était de savoir si ce qui était nouveau dans le néo-fascisme était plus important que le fascisme originel et historique.
Evidemment ce genre de débat présupposait quand même un accord sur la permanence.
L'idée de rechercher le néo venait (chez moi) d'un souci de précision ou de sérieux prisé dans les Universités (Fac de droit ici)
I - "Revisiter le sionisme" ou le sionisme adapté au temps présent.
Aujourd'hui, après des années de militantisme contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples et notamment entre celui d'Israel et celui de Palestine, je cherche à savoir, loin des universités, quand, comment et pourquoi le sionisme a "reformaté" sa carte d'emprise territoriale.
En 1973 il y a eu la "Guerre du Kippour" et j'ai participé ensuite, dans la période suivante, en 74 ou 75, dans le cadre d'une mission de l'ONU sur le BB Liseron, au déminage du Canal de Suez ; ce qui a suscité un peu d'intérêt pour ce qui se passait dans la région. Outre cette guerre il y a eu la naissance du Likoud en 73, formation politique qui domine toujours la vie israélienne depuis plus de 40 ans. Comme me la fait remarquer François Munier, également du MRAP et très curieux de la vie politique et culturelle des peuples, le sionisme du Likoud n'est que la reprise du vieux sionisme de Jabotinsky (1925). Il a raison .
Voir son commentaire sous mon texte précédent : Israël : le sionisme en forme de fascisme propose l'extermination !
II - Mais qu'est-ce qui a changé ?
il est avéré, me semble-t-il, que l'idée de conquête du Grand Israel a laissé place à l'idée un territoire recentré mais "libéré" pour les juifs. Là il faudrait mettre un lien vers un texte scientifique, du moins reconnu par plusieurs spécialistes du sujet.
Le sionisme des origines rêvait d'un "grand Israel" pour les juifs, que pour les juifs. Le néo-sionisme maintient bien l'idée de "colonialisme de peuplement", comme le souligne Hugo Melchior (1), mais avec un "reformatage", une reconfiguration de l'emprise territoriale pour les Juifs. Le sionisme maintenu, celui dit par facilité du Likoud, veut, dans sa version "dure", chasser les palestiniens de l'ensemble du territoire israélien y compris les territoires palestiniens. Une version "douce" maintiendrait des zones comme "territoire-prison" avec des guerres épisodiques (d'une part pour mater les rebellions fatales et d'autre part "éliminer le surplus").
III - La Charte du Likoud
Que dit la Charte du Likoud qui date de 1999?
La date de la Charte ne signifie pas que son contenu date de 1999 ! L'essentiel est très antérieur mais une partie vient sans doute des débats du moment, comme à chaque fois qu'un groupe de rédacteurs s'emploie à ce genre d'exercice.
Je cite ici Wikipédia
"La charte du Likoud ne reconnaît pas l'existence d'un État Palestinien. Au contraire, cette charte stipule que les communautés juives de Judée, de Samarie et de Gaza sont une concrétisation des valeurs sionistes ; que l’implantation est l’expression du droit irréfutable du peuple juif à disposer de la terre d’Israël ; et que Le Likoud s’attachera à renforcer et à développer ces communautés et s’opposera à leur démantèlement.
D'autre part, la charte du Likoud rejette fermement la création d’un État arabo-palestinien à l’ouest du Jourdain et précise que les Palestiniens peuvent vivre librement dans un contexte d’autonomie mais pas en tant qu’État indépendant et souverain.
Enfin, la charte affirme que Jérusalem est la capitale éternelle et indivisible de l’État d’Israël et seulement de l’État d’Israël, elle rejette fermement toute proposition palestinienne envisageant la division de Jérusalem"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Likoud#La_charte_du_Likoud_.281999.29
IV - "La charte du Hamas contre celle du Likoud" par Khaled Amayreh
"Les communautés juives de Judée, Samarie et Gaza sont la réalisation des valeurs sionistes. La colonisation de cette terre est l’expression claire du droit inaliénable du peuple juif à la Terre d’Israël et constitue un atout important dans la défense des intérêts vitaux de l’Etat d’Israël. Le Likoud poursuivra le renforcement et le développement de ces communautés, et empêchera leur déracinement. (...)
Le gouvernement israélien rejette catégoriquement l’établissement d’un Etat arabe palestinien à l’ouest du Jourdain."
http://www.ism-france.org/analyses/La-charte-du-Hamas-contre-celle-du-Likoud-article-11112
J'en laisse...
IV - Le LIKOUD en France
Le LIKOUD a son site français. Eh oui !
Et une visite vaut le coup !
Likoud - ISLAM: VOILA L'ENNEMI…
http://www.likoud.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=80
Likoud - VITRIFIER L’IRAN…
http://www.likoud.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=81
Christian Delarue
1 - Sur l'introduction
Définition : Néofascisme ou néo-fascisme
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Neofascisme.htm
Lepenisme : Retour à fascisme ou néofascisme plutôt que populisme ? C Delarue
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2365
2 - Sur le corps du texte
SIONISME ET RACISME - H Melchior
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article4165
J'ai commis jadis :
Sionismes (au pluriel) : le sionisme de "gauche" est-il fréquentable ? C Delarue
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article507
C'était notamment à la suite de :
«Nous devons fixer seuls les frontières d'Israël» par ILAN GREILSAMMER - L'EXPRESS 2006
Juifs de France en diversité : Sionisme et anti-sionnisme en France C Delarue
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article3896
SIONISME / "Du refus d'être complice à l'engagement" de Pierre STAMBUL