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Billet de blog 24 janvier 2011

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Le peuple-classe tunisien en formation dans sa lutte pour son émancipation globale.

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Le peuple-classe tunisien en formation dans sa lutte pour son émancipation globale.

C'est par les coups portés contre lui par l'oligarchie politico-affairiste ainsi que par les intégristes musulmans que se forge peu à peu l'unité du peuple-classe tunisien, soit l'immense majorité du peuple tunisien.

Cette lutte pour l'émancipation est pleine d'espoir mais tous les espoirs ne se ressemblent pas ! Certains pensent que l'on est déjà allé trop loin mais ils se taisent et agissent dans l'ombre. Ils ont plus de peur que d'espoirs. D'autres, parfois proches des premiers, estiment qu'il est grand temps d'arrêter le mouvement pour constituer une démocratie libérale à la mode occidentale afin de consolider la puissance de la classe dominante, la bourgeoisie tunisienne . D'autres encore, plus offensifs et déterminés, jugent qu'il importe de changer la constitution qui bloque toute perspective d'aller vers une forme de socialisme ; un socialisme qui articule droits sociaux et droits démocratiques dans une économie déconnectée de la mondialisation capitaliste. Pour ceux-là une constituante est nécessaire. On pourrait y ajouter la composante libertaire et autogestionnaire qui refuse tout gouvernement y compris celui se réclamant des intérêts du peuple-classe tunisien. Ces deux composantes révolutionnaires pèsent pour une transcroissance des luttes dans le Maghreb.

Non à l'appropriation bourgeoise du soulèvement populaire en Tunisie

 http://juralibertaire.over-blog.com/article-non-a-l-appropriation-bourgeoise-du-soulevement-populaire-en-tunisie-65460792.html

Le peuple-classe tunisien rassemble les chômeurs, les travailleurs salariés et les travailleurs indépendants (paysans, artisans, petits travailleurs indépendants) à l'exclusion de la bourgeoisie compradores et de la classe politique dirigeante. Aujourd'hui grâce au soulèvement la définition théorique du peuple-classe rejoint quasiment la définition pratique dans la mesure ou la société dominante autour de Ben Ali a éclatée. On assiste à des "retournements de veste" chez les suppôts d'en-bas de la dictature. Le processus est en cours et loin d'être terminé. Cela prendra des années pour certains. Du côté de la classe dominante, il s'agit simplement de trouver un césar en capacité de désarmer le peuple-classe tunisien et de le ramener à la maison et au travail. La bourgeoisie tunissienne ne saurait perdre de vue ses intérêts de classe. Mais qu'en est-il du peuple-classe tunisien ?

Un texte sur la classe moyenne tunisienne (1) très accessible sur le web fait totalement l'impasse sur la dictature Ben Ali - ce qui peut se comprendre - pour venter l'effet de stabilité de cette classe au profit de la société tunisienne. Il s'agit là d'un poncif assez courant qui ne vaut donc pas que pour la société tunisienne. C'est d'ailleurs sa généralisation qui montre bien que le discours sur la classe moyenne est souvent instrumentalisée à des fins conservatrices les plus diverses.

Le pilier de la dictature tunisienne tient dans le clientélisme de Ben Ali appuyé par les milices. Outre cet aspect il y a les vecteurs idéologiques d'appui à la dictature dont le rempart contre l'islamisme, l'instrumentalisation de la classe moyenne qui n'a pas à se plaindre car elle vit mieux que les pauvres.

Le clientélisme relève d'une pratique politique à plusieurs cercles qui voient se concentrer au centre autour de Ben Ali les pouvoirs financiers et les pouvoirs politiques. Les cercles éloignés fonctionnent plus à la peur qu'à la rétribution financière cachée. Mais la corruption accompagne le clientélisme à tous les niveaux.


Christian Delarue


LA CLASSE MOYENNE , CETTE RICHESSE TUNISIENNE
http://www.skyscrapercity.com/showthread.php?t=928608

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