Basculement : De l'oligarchisme au classisme autoritaire.
Avec l'arrivée de Trump aux commandes des Etats-Unis avec les milliardaires derrière lui et avec lui les choses apparaissent plus claires. Les oligarques disposent "aux 4 coins de la planète" de plus de pouvoir encore.
Matière à débat, ce regain de pouvoir est largement soutenu politiquement par les droites et derrière elles par les classes sociales dominantes (le 1% et peu ou prou une fraction des sous-bourgeoisies dans les 10%) . L'ensemble forme un classisme autoritaire variable selon les nations.
Le classisme comme domination de classe n'est pas chose nouvelle. Il n'est pas que capitaliste, d'ou la nécessité de le prendre en charge. Tant en France qu'en Chine - donc avec des formations sociales très différentes - on trouve une fraction publique très enrichie pour participer à l'accroissement des inégalités sociales et autre formes de domination.
Autres formes de domination que le seul classisme : On en est là, les oligarchies et les classes sociales dominantes sous les oligarques font le choix de modes de gouvernances de type néo-fasciste, à étudier de façon distinctive au-delà des points communs. Il y a sévère attaque contre les classes sociales ouvrières, employées et petit encadrement "blanc" privé et public mais pas que . Le "pas que" concerne le masculinisme, le racisme et implique à minima un féminisme des 99% et un antiracisme renforcé.
Je partage le point de vue d'un camarade syndicaliste (Pierre Chapa) qui dit : "nous vivons un basculement historique" qui pousse en avant les forces sociales régressives, de tendance néo-fasciste partout sur la planète. Les bourgeoisies comme les oligarques (pas que les oligarques) font le choix d'une forme de capitalisme ultra-autoritaire avec des formes de racisme et de sexisme nettement réactionnaires. Ce sont les peuples qui en sont victimes.
Alors souvenons-nous d'un Thomas Picketty social-démocrate qui proposait de "sanctionner les oligarques mais pas les peuples" . Cela vaut à l'est comme à l'ouest. Et au Sud global aussi.
Il y a donc besoin d'un "internationalisme des prolétaires 99%" versus syndicalisme et d'une "internationale des peuples 99%" versus altermondialisme . Dans les deux cas, ce sont des classes sociales dominées d'une nation qu'il nous faut mobiliser ensemble sur une orientation pro-social, environnemental et démocratique ! Et toujours avec l'idée de transcroissance des luttes, de solidarité internationale. La transcroissance des luttes signifie que dans certaines condition, une lutte sociale qui s'affirme dans une nation émerge et se déploie dans une autre.
Je laisse de côté ici la fonction des sous-bourgeoisies comme classe d'appui des 1%, car cela demande analyse des contradictions. On sait depuis Alain Bihr, avant "Frustration" et le terme de "sous-bourgeoisie" que l'encadrement dans le 10% d'en-haut est ambivalent, tout à la fois "dominant et dominé". On a besoin de lui comme alliance du peuple des 90% avec les "compétents" du côté des peuples pour gagner un gouvernement populaire pour le peuple, pas pour les oligarque. Cela suppose des fiscalistes pointus, des juristes des divers droits hautement pertinents et engagéS pour nous sortir de la pente régressive actuelle. Que cette sous-bourgeoisie soit bien payée ne devrait pas déranger , qu'elle aspire par contre à la cupidité du 1% (à 5 chiffres par mois plus gros patrimoine) n'est pas acceptable quand des gens vivent avec des revenus à 3 chiffres par mois.
Citation de Thomas Picketty : "Alors pourquoi n’a-t-on toujours pas avancé dans cette direction ? Pour une raison simple : les fortunes occidentales craignent qu’une telle transparence finisse par leur nuire. On touche là à l’une des principales contradictions de notre époque. On sur-joue l’affrontement entre « les démocraties » et « les autocraties », en oubliant que les pays occidentaux partagent avec la Russie et la Chine une idéologie hyper-capitaliste débridée et un système légal, fiscal et politique de plus en plus favorable aux grandes fortunes."
https://www.lemonde.fr/blog/piketty/2022/02/15/sanctionner-les-oligarques-pas-les-peuples/
Ce billet trop rapide n'est pas terminé. Il pose autant de questions qu'il donne de réponse.
Il donne des éléments de critique des dominations multiples: ni classisme, ni racisme, ni sexisme. Il annonce fermement que c'est d'en-bas (large), par en-bas et pour en-bas et de façon transversale qu'il importe d'agir pour le social, l'environnemental, le démocratique. C'est déjà çà. Ensuite il faut écouter les militant-es (je sors d'une AG d'UD CGT celle du 35 avec rapport introductif de Mathieu Cocq : Quel monde veut-on ? ). Il ne s'agit pas de faire trois pas devant les masses ! Nul n'a raison tout seul.
Christian Delarue
qui va s'abonner à Frustration !
- Classisme autoritaire :
https://www.cadtm.org/La-dette-est-un-outil-du-classisme-autoritaire
- Mathieu Cocq CGT Eco