Aujourd’hui, le Front de Gauche est divisé, ne fait pas front. Il n’existe plus vraiment. La défiance règne.
Mais, une volonté de rassemblement est toujours présente. Alors ? ....
Passer du cartel de partis au rassemblement citoyen ! Le pouvons-nous ?
A parcourir la toile aujourd'hui, ce qui prime c'est la bousculade générale symbole d'un manque de sérénité patent.
Une fois de plus l’illusion d’une « sainte alliance » avec les écologistes et socialistes critiques, affligés, frondeurs, ..., vient de s’évaporer à l’occasion du collectif budgétaire et du budget de la sécurité sociale votés par tous les députés de la majorité, y compris par ceux qui n’avaient pas accordé leur confiance à Manuel Valls.
Et ne me parlez pas d'abstention !
Gilles Alfonsi, dans un récent numéro de Cerises ( En quête d'identité ), tente une revue des forces de la résistance au social libéralisme.
Loin d'être un simple plaidoyer pour le mouvement "Ensemble", auquel il adhère avec l'Association des Communistes Unitaires, cet essai participe à la nécessaire prise de conscience dans une première conclusion :
"Ces conceptions traditionnelles de la politique relèvent de la tentation, toujours présente, de parler à la place des premiers concernés, de s’identifier comme un guide, de définir en chambre fermée une offre politique, un programme que les citoyens auraient à soutenir, d’avoir des élus-représentants qui sauraient ce qui est bon pour le peuple, et ainsi de suite."
La question fondamentale est comment réhabiliter la souveraineté citoyenne ?.
Les électeurs français ont conscience de ne posséder aucun pouvoir. Ils sont prêts à confier leurs voix à ceux qui leur parlent de cette souveraineté qu'ils ne parviennent pas à se réapproprier .
La fin des carrières politiques et des politiques de carrière
Toutes les organisations politiques continuent à placer les élections en perspective, comme si la vie politique ne devait être soumise qu'aux échéances électorales. Alors que les élections ne sont qu’un instrument pour le choix des mandataires du contrat social.
Ce n’est pas le calendrier électoral qui doit rythmer nos actions, mais la satisfaction des besoins du plus grand nombre.
L'essentiel n’est pas de définir les modalités pour choisir les représentants du peuple, mais bien de déterminer comment construire le programme de transformation de la société, et de s'atteler à sa mise en oeuvre.
Et ensuite de désigner les serviteurs du peuple !
Mais également de définir comment les mettre sous contrôle pour qu’ils appliquent la politique décidée en commun, et non pas leur interprétation aristocratique du bonheur. Qu’ils soient révoqués dès lors qu’ils s‘écartent du programme, sans l’approbation de la majorité, qui aura au préalable défini les conditions d’une modification de trajectoire.
Les mandataires du peuple qu'ils soient élus ou tirés au sort, doivent être au service du plus grand nombre, et non plus au dessus des citoyens, totalement libres de faire ce que bon leur semble jusqu’à la fin du mandat
Des représentants du peuple qui ne soient plus des candidats redoublant de promesses qu’ils s’empresseront de ne pas tenir une fois en place, mais des citoyens désignés pour appliquer à la lettre les décisions prises par le peuple souverain
La démocratie, un point c'est tout
Au lendemain d'une séquence électorale qui aura englouti bien des certitudes, et mis à mal bon nombre de déclarations, laissons donc aux adhérents et militants des partis le soin de régler leurs stratégie respectives .
Mettons nous en mouvement pour arracher la démocratie aux pouvoirs en place. Organisons nous au plus prés de nos lieux de vie et de travail. Terminons-en avec ces "assemblées citoyennes", proposées par le Front de Gauche, qui n'ont jamais été rien d'autre que des réunions électorales Tentons de définir nos modes d'organisation, et mettons les à l'épreuve. Cessons de discourir sur la démocratie, participative, représentative et/ou délibérative, mais faisons la vivre au quotidien.
Il est temps d'en finir avec les politiciens véreux, avec la monarchie républicaine, ses nobliaux et leurs valets, pour s'attaquer vraiment à la finance, et sa dictature. La république doit être dépoussiérée, débarrassée des scories accumulées depuis des décennies, refondée et orientée selon la volonté du plus grand nombre.
Et pour commencer faisons ressurgir l'exigence de lieux de débats et de décisions populaires : DES MAISONS DU PEUPLE DANS CHAQUE COMMUNE.
Lu dans : http://www.agauche.info/