Quand vous serez bien maigre, en pyjama rayé,
Vieux squelette ambulant bouffé par les morpions,
Direz chantant mes vers, habillé de haillons :
« J’étais d’extrême-droite et vraiment j’y croyais. »
Ils avaient su capter les mécontentements,
Amadouer les femmes et séduire les vieux,
Tromper les pauvres gens, et leur bander les yeux,
Et broyé le pays sous leur gouvernement.
Vous, vous aurez compris, mais il sera trop tard.
Les fachos libérés triompheront sans fard
Pour imposer à tous la raison du plus fort.
Moi, pour avoir raillé leur discours imbécile,
Leur racisme écœurant, leurs solutions faciles,
Je serai dans un camp, au pied des miradors.