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Billet de blog 6 novembre 2025

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Triptyque sur les années Macron

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Pour comprendre la réalité que nous vivons : un triptyque sur les années Macron

Au regard de la situation très particulière que rencontre le pays et au lendemain de la démission du Premier ministre, Sébastien Lecornu et de sa reconduction, je souhaitais informer mes lecteurs que, au sein du triptyque, que j’ai écrit sur les années Macron, apparaissent les prémisses de ce chaos. Tout d’abord, l’origine même de ce problème est le président de la République élu en 2017 et réélu en 2022. Emmanuel Macron est en soi le pire président que la France ait connu depuis l’avènement de a République. Pion de la finance, il a été placé là sur pression de quelques milliardaires. Je développe cette partie dans le premier essai du triptyque : « La clique au pouvoir» paru chez L’Harmattan en 2023

« La clique au pouvoir , Le pion et les sept milliardaires »

« Certes, le choix de ce titre n’est pas anodin. Le premier, qui est le principal évoque une forme de mafia qui s’est emparée du pays, le terme de clique n’est pas une erreur, c’est à juste titre et en toute responsabilité que je l’ai choisi, il me semble adapté au contexte, le second associe les milliardaires qui ont installé leur pion afin de manoeuvrer la finance pour leur plus grand intérêt. » « Il est tout de même particulièrement étonnant qu’un homme n’appartenant à aucun parti, se définissant d’ailleurs comme ni de droite ni de gauche et s’affirmant comme le candidat anti -système ait pu être élu président de la République en 2017 et réélu cinq ans après ».

La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (2022)

« Comme je l’ai indiqué ci-dessus, la France insoumise, le Parti communiste, Europe-écologie-les verts et le parti socialiste avaient élaboré et signé ensemble un accord comprenant 650 propositions.

Le président des riches

Pour paraphraser les propos indécents d’Emmanuel Macron alors qu’il évoquait « un pognon de dingue » consacré aux aides sociales, « un pognon de dingue » est octroyé depuis quelques années aux grandes entreprises : J’évoque dans «  La clique au pouvoir » une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales qui concluait que en 2022 «  les aides publiques aux entreprises s’élèveraient au minimum à 157 ooo euros soit près du tiers du budget de l’État... ». Un rapport sénatorial en date du 21 juillet 2025 chiffrait cette aide à 211 milliards et, plus récemment encore, une enquête d’investigation du Nouvel Observateur annonçait 270 milliards »

Le hold-up sur les médias 

« En quelques petites années, un groupe très influent de patrons acquit un grand nombre de médias, sans que l’opération soit particulièrement lucrative pour les intéressés. Un autre but semblait recherché.

Tous ces nouveaux propriétaires de groupes de presse étaient des proches d’Emmanuel Macron ou le devinrent. Cette coalition de patrons et financiers parvint à maîtriser des secteurs d’influence qui leur permirent de pousser leur pion, Emmanuel Macron, afin qu’il accède à la présidence de la République et devienne l’outil du capital. »

Un personnage cupide

« Pour ce président et ceux qui l’ont mandaté, il n’y a plus aucune limite, aucun tabou. Tous les sujets qui pouvaient apparaître, jusqu’à un passé récent, comme des secteurs auxquels on ne touche pas, car trop sensibles et représentant des acquis sociaux sur lesquels aucun politique de droite ou de gauche n’aurait jamais imaginé en remettre en cause les bases, étaient désormais du domaine du possible.

Pour cette coalition du pouvoir de la finance il fallait au contraire s’attaquer à ces forteresses afin de les détruire et casser toute notion de droit social, de droit du travail, de droit des travailleurs...de Droit. »

Les services publics en décrépitude

« En 2017, Emmanuel Macron Macron fit part de sa volonté de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires. Il annonça plus tard, transformer le service public en entreprise privée. »

le « blabla » du président sur l’environnement

« Agir contre le réchauffement climatique, préserver la biodiversité, ne sont pas inscrits dans la feuille de route du président de la République. Tout ce qui est dit relève de la parlotte, rien de concret n’en sortira, c’est de l’ordre : « Le prochain quinquennat sera écologique ou ne sera pas ! », C’est à dire du bla-bla, pour paraphraser Greta Thunberg. »

Dans le second volet de ce triptyque, j’ai souhaité développer le bilan catastrophique ébauché précédemment et le risque grandissant de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite : « La peste brune est à notre porte ».

« La peste brune est à notre porte. Citoyens , réveillez-vous ! »

Sept ans, un bilan calamiteux

« Depuis sept ans, la France sous l’effet de la politique de Macron et de ceux qui l’ont fait, s’enfonce toujours plus profondément. Depuis sept ans, les valeurs qui faisaient la fierté de la France, ont été chamboulées par ce pion qui s’évertue, pour complaire au monde de la finance, à anéantir les avancées sociales mises en œuvre dans les dernière décennies. La marionnette du capital a commencé à détricoter ce qui avait été préalablement construit. »

Le clone du président

« Gabriel Attal, nommé Premier ministre par Emmanuel Macron continuait son ascension. Le président de la République n ‘ayant pas la faculté, du fait de la constitution, de se présenter une troisième fois, son clone pouvait, dans la perspective des élections de 2027, se préparer à être candidat à la présidence de la République. N’était-il pas invité au sommet du Bilderberg, le cénacle des puissants de ce monde , en mai 2023 à Lisbonne ; avec Clément Beaune, alors qu’Emmanuel Macron l’avait été en 2014 ? »

Le déclin du pouvoir

« Depuis la première élection de Macron, les plus grandes fortunes française ont vu leur capital tripler. L’arrivée au pouvoir de ce président a été une aubaine pour les magnats de la finance. 

L’extrême droite

« Comme je l’ai déjà démontré dans cet essai, la montée de l’extrême droite a été accélérée par Macron et les siens. Le danger est imminent et la transformation « fictive » du Rassemblement national donne à croire que l’extrême droite est devenue fréquentable.(…) Le Rassemblement national, que les élections européennes ont mis largement en tête, tient un double discours sur les politiques sociales comme sur les autres sujets qu’il pourrait être amené à mettre en œuvre s’il arrivait au pouvoir. En deux ou trois ans, Marine Le Pen a changé maintes fois d’avis sur la réforme des retraites, sur l’augmentation ou non du Smic, sur le fonctionnement et la valeur du travail… De fait, c’est ce flou savamment entretenu et quelques « beaux » slogans qui font que ce parti d’extrême droite peut avoir une apparence attractive. »

Enfin dans le troisième volet, paru il y a deux mois je fais partir ma démonstration de la dissolution décidée par le président de la République au soir des élections européennes : « Du passé récent, faisons table rase », paru chez L’Harmattan en 2025

« Du passé récent, faisons table rase. Pour reconstruire un vrai projet social et écologique »

« Si des élections présidentielles anticipées devaient se tenir et naturellement dans la perspective de 2027, l’auteur affirme avec force, en quoi il faut exclure toute perspective de prise de pouvoir par l’extrême droite et appelle à une union solide à gauche autour d’un vrai projet et à la détermination d’une candidature de rassemblement. »

La dissolution, le geste d’un déséquilibré ou l’amorce d’une stratégie mortifère

« De multiples réactions se manifestèrent dans la classe politique. Toutes, à de rares exceptions près, exprimaient une incompréhension, voire une colère face à cette décision présidentielle. »

Les élections législatives de 2024

« Les forces de la gauche et des écologistes surent répondre à l’urgence du moment et constituèrent très vite une coalition qui prit le nom de Nouveau Front Populaire. Un programme fut rapidement élaboré autour duquel se rassemblèrent les diverses composantes de la gauche. Une répartition des circonscriptions fut orchestrée et une courte campagne fut organisée, dans les limites très contraintes fixées par le président de la République. »

La destitution du président de la République

« En près de huit ans à la tête du pays, Macron a commis de lourdes fautes qui ont fragilisé gravement le fonctionnement du pays, affaibli ses institutions et généré une forme de chaos.Si j’ai pris l’option de considérer que la destitution du chef d l’État n’était pas une lubie, mais une nécessité absolue. C’est que l’urgence est vitale. Le maintien d’Emmanuel Macron dans ses fonctions jusqu’au mois de mai 2027, amènerait de toute évidence, des conséquences néfastes et irrémédiables pour le pays, dans tous les secteurs essentiels de la gestion de celui-ci. »

Un despotisme embryonnaire

« Emmanuel Macron a atteint, en sept ans, un stade jamais observé sous la cinquième république. De pantin à la solde de la finance il est évolué en une forme de despote en devenir, toujours prompt à fouler les nobles valeurs de notre pays. Certes, le personnage n’a pas encore égalé ses modèles, mais depuis quelques mois, il n’a cessé de fragiliser la démocratie en faisant la démonstration de fautes patentes. (…) Par ailleurs, la manière dont le maintien de l’ordre est appliqué en France depuis le mouvement des gilets jaunes est indubitablement un signe d’intensification de l’autoritarisme. »

La nomination d’un gouvernement en contradiction avec le vote des Français

« Pourtant, au soir du second tour des élections législatives, s’il n’y avait aucun bloc bénéficiant d’une majorité absolue, il était néanmoins clair que le Nouveau Front Populaire avait la majorité relative et légitimement devait proposer au Chef de l’État le nom de la personne qui pourrait assurer les fonctions de Chef du Gouvernement. »

La censure, un vote de nécessité

« Il ne serait pas inutile que Macron prenne conscience de l’état dans lequel il a laissé le pays, de la décrédibilisation de son rôle en France et dans le monde. Une juste analyse de la réalité pourrait l’amener à se poser la question de sa démission. Mais ce président est-il en capacité de réfléchir à son action avec objectivité en dehors de tout « narcissisme pervers ».

Les domaines politiques essentiels

« Entre 2017 et 2024 le poids de la dette a considérablement évolué ; il est passé de 2262 milliards à près de 3228. Pour un donneur de leçons c’est plutôt fort. L’état des finances de la nation est catastrophique, mais la responsabilité en incombe principalement à l’exécutif. »

Une utilisation particulièrement douteuse des prestations des cabinets-conseil

« Le Monde a dénombré sur le premier quinquennat 1600 missions réalisées pour le compte des ministères, dont une bonne partie par McKinsey. Une dizaine de consultants du cabinet auraient participé à l’élection présidentielle de 2017. Il est assez étrange qu’aucune trace de facturation du cabinet en question n’ait été trouvée dans les comptes de campagne. »

Inéligibilité

« Ne soyons pas effarouchés sous prétexte que la présidente d’un parti d’extrême droite et candidate régulière aux élections présidentielles, puisse se voir, sur réquisition du parquet, condamnée à une peine d’inéligibilité, il est quelque peu paradoxal que les mêmes qui hurlent au loup en réclamant une peine plus sévère, quand ils se retrouvent, eux aussi, en position de mise en cause, crient au scandale. »

« En 2027, voire avant, en cas d’élection présidentielle anticipée, tout doit être mis en œuvre pour que l’extrême droite soit tenue éloignée du pouvoir.  »

La gauche doit se reprendre et préparer une réelle alternative

« Demain1, si la gauche n’a pas retrouvé le chemin de l’Union, c’est « la peste brune » qui franchira la porte. Demain, si les différentes composantes de la gauche ne retrouvent pas ensemble le contact avec le peuple, dans toute sa diversité, d’autres s’en chargeront : l’intérêt général disparaîtra au profit d’intérêts particuliers, toutes les dérives seront alors possibles. Il est essentiel que cette union s’opère sur des bases exigeantes. »

Aujourd’hui, nous sommes en plein milieu d’une crise de régime dans laquelle, aux yeux du plus grand nombre, de ses proches comme de ses opposants, Emmanuel Macron doit partir rapidement. C’est la seule issue pour qu’enfin le pays retrouve une stabilité, c’est la seule issue pour redémarrer sur de vraies bases.

Je demeure persuadé que seule l’union des forces de gauche pourra aboutir à battre l’extrême droite en 2027. Tout autre option est dangereuse car elle risque d’amener le pire pour le pays. Naturellement, cette union doit reposer sur une exigence réelle et la volonté commune d’oeuvrer pour l’intérêt général.

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