Parachutage. !
Nos adversaires ne décolèrent pas. La venue de JLM dans la 4ème circonscription leur a fait l’effet d’une agression caractérisée, dont ils seraient personnellement les victimes.
Passons sur la conception de la démocratie que recouvre ces réactions.
Bien évidemment loin de porter sur le sens et le projet de cette candidature, la critique se cristallise sur un seul aspect : « il n’est pas de chez nous, c’est un parachuté »
Passons aussi sur le fait qu’à un certaine époque les parachutés étaient fort bien accueillis, lorsqu’ils sont venus libérés le territoire national. Bien évidemment, JLM ne vient pas libérer Marseille , il vient simplement proposer un projet, une perspective dans la deuxième ville de France.
Le personnel politique marseillais qui est au centre et tient les rennes, depuis des décennies de la politique locale pousse des cris d’orfraies « On est chez nous, on connaît bien et on défend bien notre circonscription »
Passons sur le fait que cette « défense acharnée » de la circonscription a donné les résultats que l’on sait .
Venons en à l’essentiel, quel est le rôle d’un député ?
Il est cocasse de constater que la conception de nos édiles locaux, date de l’Ancien Régime. Ils l’ont bien sur largement actualisée et affinée, nous verrons ensuite comment et pourquoi.
Chaque député, bien qu'élu dans un cadre géographique déterminé, est le représentant de la Nation toute entière. Ainsi, à l'Assemblée nationale et dans sa circonscription, chaque député agit et parle au nom de l'intérêt général et non pas au nom d'un parti politique, d'un groupe d'intérêt ou d'une région et il n'a pas de mandat impératif1. La représentation des collectivités territoriales au niveau parlementaire est assurée par l'autre chambre du parlement (dite chambre haute), le Sénat, où siègent les sénateurs.
Son travail s’exerce à la fois à l’Assemblée et dans sa circonscription. Dans sa circonscription, le député est à l’écoute de ses concitoyens qu’il peut recevoir et également visiter. Il se fait l’écho de leurs préoccupations à l’Assemblée pour critiquer et faire progresser la législation et améliorer son application2.
Au début de la Révolution française, au sein des États Généraux convoqués par Louis XVI, une majorité de députés outrepassent radicalement cet ordre politique par deux décisions majeures qui bouleversent les principes jusqu'alors en place :
Ils transforment leur mandat impératif en mandat représentatif (naissance du gouvernement représentatif et abandon du système de doléances) ;
Et ils s'autoproclament « représentants de la nation assemblée » (d'où la notion d'Assemblée nationale), et non plus de leur seule circonscription.
Ainsi en se présentant dans la IV de Marseille, JLM, ne fait que perpétuer la voix tracée par les révolutionnaires de 89.
Alors pourquoi nos élus marseillais s’accrochent ils à la conception du député « représentant de la circonscription » ?
Les Marseillais qui suivent, quelque peu la vie politique, le savent bien. La circonscription du député est devenue,au fils des ans, le fief du député.
Comment ? En tout premier lieu par l’utilisation de la réserve parlementaire du député ( environ 150000€) utilisée à sa discrétion. Financement de la rénovation de quelques classes, financement de quelque associations culturelles et sportives.
Le cocasse c’est que ce même député ,qui distribue quelques € sur « sa » circonscription parce que l’Éducation nationale, la Mairie, n’assument pas leurs obligations, parce que les restrictions budgétaires asphyxient la vie associative, n’hésite pas à voter à l’Assemblée Nationale , toutes les lois qui concourent à cette situation.
L’autre moyen à la disposition du député c’est sa proximité avec les différents décideurs locaux, Préfet, Maire….. . Le citoyen qui va solliciter son député à sa permanence, pourra ainsi recevoir des courriers de ce dernier, la plupart stéréotypés et stockés dans les disque durs de la permanence :
« Monsieur j’ai le plaisir de porter à votre connaissance la lettre que j’ai adressée à Monsieur Le préfet, le Maire, le Directeur………
Celui répondra de même le plus souvent par une lettre du même type :
« Monsieurr le député vous avez bien voulu porter à ma connaissance la situation de……., croyez bien que celle ci retiendra toute mon attention et que je ne manquerai pas de vous faire connaître les suites etc etc. »
Et nouvelle lettre du député à « son concitoyen » pour l’informer de la réponse.
On passera sur les petits passes droits, les attributions de logements etc,etc,…..
Voilà comment un député peu se constituer, à moindre frais, un solide matelas d’électeurs redevables.
Il est grand temps de rompre avec ces pratiques, JLM peut nous y aider.