Horizontalité, verticalité, pluralisme dans la FI et révolution citoyenne.
Un an et demi d'existence ( février 2016), une longue séquence de batailles électorales, des résultats électoraux plus que significatifs ( 7 millions de voix pour JL Mélenchon et l'Avenir en commun, un groupe de 17 élus à l'Assemblée Nationale ) imposent à la France Insoumise des obligations.
Des obligations et non des responsabilités car elle ne saurait à elle seule être responsable de la construction dans notre pays d'un « front social et politique » capable de, résister aux politiques libérales qui sont à l’œuvre et ont apparemment forgé l'outil qui leur est nécessaire : la grande coalition des libéraux et des sociaux-démocrates avec le Président Macron et sa majorité.
Un « front social et politique » capable de résister mais aussi et surtout capable de montrer et de gagner notre peuple à l'idée que d'autres politiques sont possibles.
Ces obligations ne sauraient être assumées si la France Insoumise n'est pas elle même une organisation en « ordre de marche ». L'est -elle ?
Les Insoumis se posent eux même cette question. Les réflexions et débats fleurissent. Ils montrent un niveau d'engagement militant mature et responsable, loin des caricatures médiatiques.
La courte expérience démontre, sans conteste, l'efficacité de l'organisation en Groupe d'Appui ( la dénomination n'est pas figée dans le marbre) .
C'est cette forme qui nous à permis de mobiliser des milliers de citoyens ( + de 500000 aux derniers chiffres connus).
Dés lors qu'il est en accord avec le programme l'Avenir en commun, avec la Charte des insoumis qui stipule en autre que :
« Chaque insoumis peut créer ou rejoindre un groupe d’appui dès lors qu’il respecte le cadre et la démarche de la France insoumise dans un esprit d’ouverture, de bienveillance et de volonté de se projeter dans l’action. Les membres de partis, clubs, associations, réseaux, sont bienvenus dans ce mouvement collectif, s’ils sont prêts à en respecter le pluralisme et la priorité donnée à l’action citoyenne. » , chaque citoyen peut librement s'engager.
On peut le lire en toutes lettres, le respect de la pluralité est consubstantielle au mouvement, vouloir la structurer ( « Il faudra imaginer un moyen de prendre en compte de façon structurelle, les pluralités de point de vue que feront émerger les nouvelles situations. H. Davi Blog média part 27/06/2017 » risquerait , selon moi, de reproduire les vieux schémas des partis organisés en tendance, avec les résultats que l'on connaît.
Horizontalité, pluralisme ont démontré leur efficacité. Reste le problème de la verticalité.
Il faut dit encore H. Davi « résoudre l’épineux problème de la représentativité et du mandat de ceux qui détiennent, à une échelle ou une autre, un pouvoir vertical. L’horizontalité est le point fort de la France Insoumise. Mais la verticalité est nécessaire dans les prises de décision nationale, la légitimité de la prise de parole au nom du mouvement ou l’organisation de la coordination entre groupes ».
Les mandats parlementaires détenus par nos élus ne posent aucune sorte de problème. Choisis par des Assemblées Citoyennes de Circonscriptions ( novembre 2016 et janvier 2017) ils ont été élus par les citoyens, leur légitimité et représentativité est patente et partant, leurs prises de positions et de parole au nom du mouvement aussi.
Reste le problème de la gestion quotidienne et locale du mouvement.
Dans cette longue phase électorale nous avons réglé cette gestion par des réunions régulières des initiateurs des Groupes d'Appui à l'échelle des circonscriptions et d' outils de communications dédiés (pages FB , messagerie), Nul doute que c'est en la matière qu'il nous faut parfaire et innover.
Parce-qu’il nous faut :
conserver, l'autonomie de l'action des groupes d'appui dans les quartiers et poursuivre le maillage territorial.
développer, l'accueil de nouveaux insoumis dans les groupes d'appui, l'information et la formation des Insoumis. ( Universités populaires, conférences thématiques….)
construire, une meilleure coordination de l'action politique de nos groupes, par territoire, par thème.( les citées populaires, l’accès aux droits……..)
Nul besoin d'un organe central pour définir notre ligne politique. Elle est tracée et validée, elle découle de notre programme L'avenir en commun et de ses 40 livrets thématiques ( qui sont toujours en chantier). Chaque situation ou problématique locale peut y trouver sa déclinaison.
Notre visée stratégique non plus, c'est la Révolution Citoyenne capable de renverser l'ordre établi, « Fédérer le peuple » reste notre objectif.
Dans cette configuration rien ne serait, de mon point de vue, plus néfaste que de reproduire d'une manière ou d'une autre, de vieux schémas en matière organisationnelle. La tache est complexe mais loin d'être insurmontable, pour ma part je fait confiance à notre intelligence collective, c'est pourquoi j'ai produit ce texte.