Dans la vie du militant, il y a des hauts, il y a des bas. Le samedi sur le marché avant des élections en distribue des tracts, pouvoir d'achat, retraite, chômage etc Les sujets de satisfactions ne manquent pas..En donnant le papier, les gens ont l'impression qu'on les agresse, ils font semblant de pas nous voir. Quand le candidat est élu vous n'avez plus droit qu'à un regard condescendant de sa personne, transcendée par le suffrage universel..
Samedi dernier c'était pas tout à fait pareil. On avait bricolé une votation citoyenne comme on avait pu. Les mairies, la poste, la préfecture nous avaient fait comprendre qu'il fallait surtout pas compter sur eux et qu'il valait mieux se tenir à carreau. En fait d'urnes on avait une boite de chaussure fermée par un élastique et fendue sur le haut.. Les bulletins de vote, on les avait photocopiés au bureau de tabac et un vulgaire bloc de papier servait pour remplir les listes d'émargement. Nom, prénom, adresse, signature, on coche le bulletin et hop dans la boite à chaussure. A voté.
Ça été du délire, rien à voir avec les distributions de tract habituelles. Les gens nous ont sauté dessus pour pouvoir voter: les jeunes et vieux une indignation générale. Sans forcer on a fait plus de 500 voix: 495 contre la privatisation cinq pour la privatisation. Il n'y a même pas eu besoin de bourrer les urnes comme au parti socialiste, mais il fallait tout le temps retourner au bureau de tabac pour refaire des photocopies de bulletins.vierges.Des fois on se dit que la démocratie directe ça a du bon pour faire réfléchir les prétentieux malhonêtes qui nous gouvernent.