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Billet de blog 20 septembre 2009

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La fête de la Fraternité, j'y suis allé

La nuit fut courte, la journée fut longue, le voyage fatigant. Cela commence comme une fête de mariage. Le décor est magnifique, type monument historique municipalement recyclé. Les buffets nombreux sont souvent exotiques.

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La nuit fut courte, la journée fut longue, le voyage fatigant. Cela commence comme une fête de mariage. Le décor est magnifique, type monument historique municipalement recyclé. Les buffets nombreux sont souvent exotiques. On croise les invités de tous âges, de toutes couleurs, de toutes conditions, ça se sent, ça se voit. On retrouve ses amis et connaissances avec une sorte de connivence qui pourrait s'appeler fraternité, pourquoi pas ?

Mais il y a aussi des journalistes, beaucoup de journalistes, sorte de guerriers Caméroscopiques bardés d'électroniques et leurs inséparables serviteurs les preneurs de son avec leurs lances phalliques associés à l'intervieweur journaliste manipulateur, 4, 3, 2, 1 tu m'entends Coco ? Ces trios agressifs guettent leur proie parmi les militants. Ils pourront leur arracher la phrase qui tue;"Désir d'Avenir c'est foutu", " Les socialistes sont devenus des apparatchiks véreux". "Pourquoi Vincent Peillon n'est pas là ?". Ça met l'ambiance....

Après le repas, suit un débat pompeusement appelé "Université populaire sur l'école". Une brochette d'orateurs ès qualités y va de son petit baratin assez convenu sur un sujet néanmoins brûlant. La révolution politique n'est visiblement pas au rendez-vous.

Au loin tout à coup une sorte d'agitation bizarre, ça ressemble à des guerriers fourmis rouges accompagnant la reine dans ses déplacements au milieu des autres fourmis. Ce sont nos caméroscopes envoyés par Paris pour couvrir les bravitudes de la folle du Poitou.

Énervement, bousculade, sa silhouette apparaît.disparait. On se calme un peu et l'icône apparaît alors dans sa force, sa grâce, son ambiguïté, sa dérision . Un sourire figé alterne avec un sourire amusé visiblement elle n'est pas dupe, elle garde le recul et écoute sagement assise au premier rang la fin du discours sur l'éducation .Elle se relève, direction bain de foule, même cinéma caméroscopique. Elle se dirige vers la tribune spéciale discours. L'armée Caméroscopique s'est mise en ligne et avec un culot stupéfiant elle cache la tribune à la majorité des spectateurs totalement frustrés. C'est alors que l'on regrette de ne pas être à l'UMP. Cette faute énorme de communication est impensable, ça ne peut arriver qu'à gauche.

On a quand même eu droit à un vrai discour politique, lyrique, incisif, pertinent.

De la belle ouvrage,notre Bécassine nationale, c'est la classe. Ils en sont tous malades à droite comme à gauche. Mais rassurez-vous du discours vous n'en aurez rien; l'armée Caméroscopique veille elle ne vous en donnera que quelques bribes qui retirées de leur contexte confirmera à quel point cette femme est nuisible pour la politique, au mieux un zombie folklorique.

C'est la fin du discours la tribune est envahie de militants, cohue joyeuse à laquelle vient s'adjoindre un groupe de chanteurs manouches pour t chanter "Ségolène te quiero" en espagnol s'il vous plaît. Le bordel qu'on aime à gauche et qu'on déteste à droite. La fraternité peut-être ?

Cette fête de la fraternité s'est terminée comme toutes les fêtes de famille, on a dansé, chanté puis on a repris le car.

Ça fait jamais de mal de se faire du bien ...

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