Le Kearsarge peut ainsi lancer une attaque massive par avions et hélicoptères et, simultanément, débarquer rapidement presque 2 mille marines.
Le Kearsarge Depuis le Détroit de Gibraltar, est en train de le rejoindre la frégate britannique Westminster, équipée de missiles (parmi lesquels les Sea Wolf et les Harpoon), canons à tir rapide et autres armements parmi les plus modernes qui soient, gérés par des systèmes électroniques de dernière génération. De France arrive, pour « évacuer les réfugiés », le porte-hélicoptères Mistral, escorté de la frégate Georges-Leygues. Le Mistral, qui opère comme navire de commandement et unité d’assaut amphibie, a à son bord 16 gros hélicoptères de combat (Tigre, Puma et Panthère), 13 chars d’assaut (lourds) et 500 commandos. Du Canada arrive sur les côtes libyennes la frégate Charlottetown et, de Corée du Sud, le navire de guerre Choi Young, qui a quitté l’ « opération anti-piraterie » dans l’Océan Indien pour l’ « opération humanitaire » en Méditerranée...!
Devant cet imposant déploiement militaire, on se demande : si c’était une opération vraiment humanitaire, ne vaudrait-il pas mieux envoyer des navires civils, beaucoup plus adaptés pour le transport de personnes et de vivres, escortés par quelque unité militaire ? Pourquoi envoyer les plus gros navires d’assaut amphibie ? La réponse est simple : pour donner l’assaut à ce qui intéresse le plus : l’or noir libyen. L’histoire se répète. « Des murs de Montezuma aux plages de Tripoli » : c’est ainsi que commence l’hymne des marines qui, en 1805, débarquèrent en Libye soutenus par les canons de l’U.S. Navy.