La Bourse et les slips
En plus, les andouillettes des États-Unis ont perdu.
Le pauvre péquin lambda que je suis se dit alors : "Si les médias qui sont censés faire leur beurre en étant vendus à des péquins lambda comme moi en parlent, c'est que ça doit me concerner de près et que ça doit m'intéresser."
Alors je cherche : en quoi ça me concerne, les bourses pendantes ?
Je n'ai pas d'actions. Première réaction. Je m'en fiche. Je n'ai pas assez de fric pour le placer en bourse. Évidemment. Donc, ça ne me concerne pas...pas sur..!
Cependant, je vis dans un monde où tout est indexé en bourse : les matières premières et les sociétés qui exploitent ces matières premières.
Je suis concernée...par toutes ces magouilles pour faire payer les plus modestes...en rapport du % des revenus...C.Q.F.D
Je vis dans un monde capitaliste où on a décidé de confier l'argent à des "escrocs" de banques privées qui ont décidé de jouer avec notre argent dans ce grand casino qu'est la bourse...!
La bourse ou la vie.
Le problème, c'est que quand on joue, forcément, on peut perdre. Alors, les joueurs ont décidé, quand ils perdaient de trouver le moyen de déplacer le problème. Sans jamais le régler...et faire payer les quidams lambdas...!
Par exemple, une société basée à Montcuq fabrique des slips. Au hasard. Elle gagne de l'argent, ça marche. Les slips de Montcuq, tu parles que ça marche. L'argent gagné est réinvesti, un peu dans des innovations, par exemple, faire des caleçons. Et puis le reste du fric est investi en bourse, par exemple dans un fond de pension. Pendant ce temps-là, les salaires des ouvriers ne bougent pas. On fait du slip de qualité, mais on ne peut pas se le payer. C'est la limite.
Le marché stagne, parce que la consommation de slip n'augmente pas, alors que le prix des slips, à cause de l'innovation caleçon a augmenté. Alors, le fond de pension râle, parce que l'action en bourse n'augmente pas. C'est là que le capitalisme déplace le problème : il donne des crédits à la consommation à ses employés pour qu'ils puissent acheter des slips. Mais l'endettement augmente et ça ne résout rien, parce que les employés s'achètent des strings du Brésil, ou des écrans plats de Chine, au lieu des slips chers de Montcuq.
Alors le capitalisme déplace encore un coup le problème : il décide de faire des slips moins cher et de moins bonne qualité en virant du personnel. Puis en délocalisant...et c'est la "bérézina" mortifère...!
Ce qui ne fait pas remonter la consommation ici, bien sûr. Mais les fonds de pension sont à peu près maintenus à flot. Jusqu'au moment où on se rend compte que dans cette histoire, on a fortement surévalué la valeur boursière du slip et que tout se casse la figure.
Le capitalisme sauvage est un système qui se mord la queue et qui ne peut pas marcher. Il faut, peu ou prou, que l'argent du travail revienne en priorité aux travailleurs et aux réinvestissements en qualité au sein des entreprises. Tant qu'on remettra l'argent dans ce système voué à créer des rentiers, ça ne pourra pas fonctionner.
Je suis nulle en économie, cette crise me semble éloignée de mes préoccupations quotidiennes. Cependant, il me semble nécessaire que les grands spéculateurs de ce monde apprennent enfin quelque chose de ces crises successives qu'on subit depuis le début des années 70.
Même s'il est bien évident qu'il y a des gens qui savent se servir de ces crises pour s'enrichir. C'est pour eux que les infos sont importantes, en ce moment...C'est le moment de racheter, avant de pouvoir revendre au plus haut de la prochaine bulle.
Ne nous leurrons pas, c'est dans les crises que les plus riches deviennent encore plus riches...Pas les petits porteurs...
Il serait donc temps de prendre l'argent où il est pour le mettre où il manque . Qu'on en finisse avec ce système vicieux.
CC
http://www.bahbycc.com/