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Billet de blog 16 septembre 2011

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Envoyer "nos" jeunes à la "boucherie"... pour qui? pour quoi?!

L'AFP a mis en ligne ce matin un excellent reportage de Dominique Chabrol qui a rencontré sur la FOB Tora les soldats français qui combattent dans la zone verte de la vallée de Tagab. Là, la densité de la végétation estivale donne aux insurgés un couvert qui pénalise l'action des forces de l'ISAF. Ce qui ressort des propos des militaires qui témoignent, c'est l'âpreté des combats, l'agressivité des insurgés et l'imbrication des combattants dans les jardins, ruelles et compounds de la zone verte. Voici donc cette dépêche dans son intégralité. Fais suivre!

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L'AFP a mis en ligne ce matin un excellent reportage de Dominique Chabrol qui a rencontré sur la FOB Tora les soldats français qui combattent dans la zone verte de la vallée de Tagab. Là, la densité de la végétation estivale donne aux insurgés un couvert qui pénalise l'action des forces de l'ISAF. Ce qui ressort des propos des militaires qui témoignent, c'est l'âpreté des combats, l'agressivité des insurgés et l'imbrication des combattants dans les jardins, ruelles et compounds de la zone verte. Voici donc cette dépêche dans son intégralité. Fais suivre!

Vallée de Tagab: "c'est du un contre un".

BASE DE TORA (Afghanistan), 16 sept 2011 (AFP) - Combats à très courte distance, à l'arme automatique ou à la grenade : les soldats français en Afghanistan affrontent quotidiennement les insurgés en "zone verte", une bande végétale le long de la vallée de Tagab où l'insurrection accentue sa pression.

En trois mois, les hommes du sous-groupement "Saphir" sont devenus des spécialistes. Depuis leur déploiement début juin dans cette zone du sud de la Kapisa (est), ils ont déjà affronté les rebelles une trentaine de fois.

"Des accrochages de 30 minutes à sept ou huit heures d'affilée", précise Laurent, le capitaine qui commande l'unité. Des combats à quelques mètres seulement de l'adversaire, au milieu des habitations.

Rocailleuse et pelée l'hiver, la vallée de Tagab se couvre d'une épaisse couverture végétale l'été et offre des conditions idéales aux insurgés. Un rideau de buissons à hauteur d'homme, de champs de maïs et d'arbres fruitiers, de quelques dizaines de mètres à un kilomètre de largeur.

"Très vite, on a senti une présence plus importante des insurgés dans la zone. C'est une bande continue, avec des habitations en chapelet, ça s'apparente à une zone urbaine", relève le jeune capitaine.

Les rebelles peuvent s'y cacher, s'y ravitailler, et harcèlent les soldats de l'Otan qui multiplient les opérations conjointes avec l'armée nationale afghane (ANA) dans le secteur, à la recherche de caches d'armes.

"On a eu des combats qui se sont déroulés à deux mètres, dans des ruelles très étroites", confirme le colonel Lionel Jeand'heur, qui commande le contingent d'un millier de soldats français sur la base de Tora.

Le 14 août, un chef de section de "Saphir" a été tué par un tir direct lors d'une mission d'appui à l'armée afghane. Le groupe compte 182 hommes équipés d'une trentaine de véhicules. Mais les blindés n'entrent pas en "zone verte" où les soldats combattent à pied.

"Localement, c'est du un contre un", souligne le capitaine Assad, un officier aguerri d'une trentaine d'années, habitué des missions en Afghanistan. Fin juin, il a mené une contre-attaque à la grenade pour soutenir une section de soldats français isolée dans un "compound", une habitation fortifiée, que des rebelles tentaient d'encercler.

Les insurgés agissent par petits groupes de quatre ou cinq, équipés de Kalachnikov ou de lance-roquettes. "En Kapisa, l'insurrection est une organisation hiérarchisée, avec des capacités de manoeuvrer, de se ravitailler, de se renforcer", note un autre colonel, le "chef opérations" du GTIA, groupe tactique interarmes français formé majoritairement des soldats du 152e régiment d'infanterie de Colmar.

En cas d'accrochage, les hommes au sol peuvent compter sur le soutien des hélicoptères Tigre et Gazelle basés à Kaboul, capables d'intervenir en quelques minutes. Avec pour les pilotes la hantise du tir fratricide et des dégâts collatéraux, dans une zone ou les insurgés et la population sont imbriqués.

"L'hiver, on pourrait croire qu'on se bat quelque part en Europe. L'été, c'est du combat en zone urbaine, au milieu de la jungle, sous un climat tropical, à 1.600 mètres d'altitude", résume le colonel Jeand'heur.

Casque sur la tête et gilet pare-balles, les soldats doivent "encaisser la chaleur", avec des température de près de 45 degrés au plus fort de l'été.

"Ca fait de la charge en plus", dit le capitaine Assad. Avec le fusil, les munitions et les réserves d'eau pour tenir le coup, ils partent affronter les talibans sur leur terrain avec une cinquantaine de kilos sur le dos.

www.mesopinions.com/Pour-le-retour-immediat-des-soldats-d-Afghanistan----petition-petitions-015536a10bcdf137d116e4b316bc05c2.html

Pétition pour le retour immédiat de nos soldats d'afghanistan.

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