http://www.alterinfo.net/Libye-la-resolution-1973-une-erreur-de-frappe_a56480.html
La résolution 1973 a été adopté afin de protéger « les manifestants
pacifistes » de la répression féroce des forces loyales à Khadafi. Cette
résolution à visé « humanitaire » a en réalité permis le rééquilibrage
du rapport de force entre les belligérants du conflit libyen qui jusqu’à
hier soir était très clairement défavorable aux rebelles. Les insurgés
libyens en mauvaise posture sur le plan militaire face a l’aviation
gouvernementale et à l’armement lourd au sol des troupes khadafiste ont à
plusieurs reprise demandé l’aide des chancelleries occidentales afin de
pouvoir contrer l’avancer des armées loyalistes. L’une des options était
de pouvoir les approvisionnés en arme mais cette dernière fut très vite
exclut par la France et la Grande Bretagne du fait de l’embargo sur les armes
auquel était soumis la Libye. Les mains liées, la seul option crédible qui
s’offrait alors aux « nouveaux alliés de la résistance libyenne » était
l’adoption par les nations unis d’une résolution humanitaire permettant la
mise en place d’une zone d’exclusion aérienne afin de protéger les
populations civiles et du même coup les insurgés armées mêlés aux
habitants. L’adoption de cette résolution a fait des insurgés, qualifié de
« manifestants pacifistes » par la très distingué secrétaire à la défense
Hillary Clinton lors du point presse suivant l’adoption de la résolution, les
maîtres dans les airs et sur terre, en étant détenteurs, certes de façon
indirecte, de la puissante force de frappe des principaux membres de l’OTAN.
Une telle résolution était elle appropriée à une situation de guerre
civile où les deux camps qui s’opposent sont armées et défendent des
particularismes régionaux et tribaux ? Certes les rebelles sont soutenu par une
grande partie du peuple mais on ne peut pas nier l’existence au sein de la
population libyenne de sympathisants sincères attaché à la personne du guide
de la révolution verte.
On peut se demander si cette résolution n’était pas plus adaptée à la
situation politique au Yémen et au Bahreïn où des manifestations populaire et
véritablement pacifique font l’objet d’une répression féroce de régime
autocratique. La situation au Bahreïn très préoccupante avec l’arrivée de
troupe saoudienne et de policier émiratie sous l’égide de l’association
des dictatures du golfes — plus communément appelé Conseil de coopération
du golfe (CCG) — pour mater une contestation populaire qui depuis le 14
février ne semble pas s’essouffler. Cela ne semble pas indigné les
chancelleries occidentales malgré la mort de nombreux manifestant sans
défense. A l’heure actuelle aucun des va t’en guerre occidentaux n’a pour
le moment lancé d’ultimatum à ces régimes tout aussi autoritaires que celui
de Mouhamar Kadhafi.
Dans le cas de Libye, il s’agit bien ici d’une ingérence étrangère dans
les affaires d’un pays et d’un peuple souverain. Cette résolution a été
accueillit avec soulagement par les opposants au régime retranchés à Benghazi
et célébré comme toute manifestation pacifiste qui se respecte par des tirs
d’armes automatiques.
Dans cette guerre civile qui porte le nom inadéquat de « révolution » il
est vrai que la population est en train de payer un lourd tribut. La
responsabilité en incombe à l’entêtement des deux partis à ne pas vouloir
se retrouver sur une table de négociation.
Lundi 21 Mars 2011
4.Posté par Intellecterroriste  le 21/03/2011 15:52 
Si cette opération avait eu pour but la protection des civils pris dans le feu des deux camps, alors elle aurait demandé l'arrêt des hostilités pour les deux camps! Or, elle n'a consisté qu'à empêcher une reprise de la situation par le clan Kadhafi. On ne répètera jamais assez que les différentes chancelleries se foutent royalement des populations civiles dans les conflits, sauf à des fins rhétoriques ou médiatiques.
Se plaçant du pdv des chancelleries occidentales, peu importe la "couleur" politique qu'arborera la rébellion si elle l'emporte, du moment qu'elle se rappelle qu'on lèche les pieds de l'occident et qu'on s'écrase. L'histoire montre que, quels que soient les conflits, on préfèrera toujours le parti le plus radical ou pourri par rapport aux "démocrates" ou aux partis qui prônent le dialogue, ces derniers étant plus difficiles à corrompre.
Ici, on est très clairement dans un cas flagrant d'ingérence où le parti pris pour la rébellion n'est même plus à masquer! Lyon + a la gentillesse de nous raconter que nos dirigeants ont pris soin de montrer qu'on allait pas en Libye pour le pétrole. Il fallait comprendre "mais pour soutenir la rébellion, qui si elle s'empare du pouvoir, saura montrer sa générosité en continuant d'arroser l'Europe de son pétrole, ce qu'excluait quelques jours plutôt le colonel Kadhafi."