Bonjour,
Le point de la situation autour de la Méditerranée et au Moyen-Orient, Par le Général MARTINEZ
Une très bonne analyse...à lire et faire lire...avant que cette €urope d'incapables fasse l'irréparable...!
Le point de la situation autour de la MÄditerranÄe et au Moyen-Orient,
Par le GÄnÄral MARTINEZ
Une grande partie du monde musulman semble aujourd’hui ébranlé et bousculé
dans ses certitudes.
Alors que les islamistes proclament que l’islam dominera le monde et qu’ils
servent le Coran au rang de constitution et la charia celui de code de justice, un vent de
révolte se lève progressivement dans cette frange territoriale qui s’étend du Maroc au
Proche et Moyen-Orient. Inattendue, cette révolte qu’aucun expert n’avait prévue ou
imaginée peut être qualifiée de véritable révolution qui marquera sans nul doute le XXI éme siècle, non seulement à l’intrieur même du monde musulman mais surtout dans ses rapports avec l’Occident et donc avec le monde aux racines chrétiennes.
Tous les experts ou analystes nous présentent cette révolte comme une révolution
du monde arabe. La limiter à ce dernier serait une erreur car elle n’est pas que cela.
En effet, si cette révolution est bien partie d’un pays arabe, la Tunisie, elle s’étend au-delà, en Iran par exemple (ou elle se manifeste d’ailleurs depuis bien avant), république islamique mais nation perse et non arabe.
Il s’agit donc bien d’une révolution du monde musulman et non du monde arabe.
Alors comment expliquer aujourd’hui cette révolte du peuple réclamant la liberté
et la démocratie au sein de ces pays radicalement opposés jusqu’à ce jour ces principes
et valeurs défendus par le monde occidental ?
Tout d’abord, reconnaissons que l’islam en tant que système politique - car il n’est
pas seulement une religion - a prouvé son incapacité à procurer le progrès et le bien-être
à ses sujets, maintenant la majorité de ces peuples dans l’ignorance, la pauvreté et le fanatisme. Ce système qui refuse les droits de l’homme au profit des seuls droits de Dieu a sept siècles de retard sur le monde réel ce qui a crée un décalage considérable que le itoyen musulman moyen peut aujourd’hui découvrir enfin grâce au développement des
moyens de diffusion de l’information et notamment de l’internet. Le résultat ne peut être
qu’explosif. Car rejeter pendant des siècles la modernité, les progrès de la science, l’accés à l’éducation et à l’instruction a contribué à instaurer un retard colossal dans le développement de ces peuples et, par voie de conséquence, à entretenir un ressentiment à l’égard de l’Occident qui n’a cessé, lui, de progresser dans tous les domaines.
En deuxième lieu, le fait que le vent de la révolte se soit levée en Tunisie est
révélateur et confirme bien le caractère culturel et religieux du verrou qui a sauté et
provoqué cette révolution. Car ce pays musulman la TUNISIE a réussi depuis plusieurs décennies maintenant - et il est le seul pays arabe - à instaurer une certaine séparation entre le pirituel et le temporel, ce qui lui a ainsi permis de faire émerger une classe moyenne possédant un niveau d’instruction non comparable avec les autres pays concernés.
Il rejoint en cela Ataturk, visionnaire imprégné des principes de 1789, nourri par les auteurs des Lumières et qui a imposé à la cité et l’alphabet latin à la Turquie en éclarant :“ Les peuples non civilisés sont condamnés à rester dans la dépendance de ceux qui le sont. Et la civilisation, c’est l’Occident, le Monde moderne dont il faut faire partie si on veut survivre. La nation est décidée à adopter exactement et complétement, dans le fond et dans la forme, le mode de vie et les moyens que la civilisation ontemporaine offre toutes les nations ”.
C’était déjà, dès 1925, une condamnation sans appel de l’ignorance, du fanatisme
et de la haine du progrès et de la civilisation prônés par les tenants de l’islam.
En troisième lieu, en réclamant aujourd’hui la liberté et la démocratie, ces peuples
révoltés aspirent en fait au bien-être, comme tout être humain libre, et finalement aux
valeurs et principes défendus par l’Occident. Ils reconnaissent de fait l’universalité de ces
valeurs. On assiste ainsi paradoxalement mais objectivement au triomphe des valeurs portées par la pensée chrétienne à l’origine des droits de l’homme.
On ne peut que s’en réjouir et il serait donc permis, en étant optimiste, d’espérer à terme une réduction des tensions et un rapprochement entre le monde chrétien et le monde musulman.
Une partie des peuples musulmans se réveille enfin et admet, au moins implicitement, l’échec de ce système - l’islam - qui les a maintenus pendant des siècles dans la misère, l’esclavage et le fanatisme en favorisant l’existence de régimes dictatoriaux qui les
gouvernent...!
Il convient toutefois de rester prudent sur l’évolution du processus en cours et sur es conséquences impossibles à cerner pour l’instant. Et si cette révolte a surpris tout le monde, les responsables politiques occidentaux, et particulièrement européens, se doivent à présent d’anticiper. Il y a urgence. Car si ces changements doivent être encouragés et soutenus, il faut être lucide et ne pas accepter de suivre et subir les évènements mais les précéder.
En effet, l’origine de la révolte est d’ordre social, provoquée par la misère et le
chômage, et elle se produit dans des pays conduits par des régimes dictatoriaux ou des
monarchies qui n’ont rien à voir avec la démocratie. Cela amène ces derniers à réprimer
cette aspiration à plus de liberté avec une violence inouie pour certains. Ces dictateurs
ont maintenu leur peuple dans la pauvreté en stigmatisant l’Occident forcément
responsable de leur situation alors que la plupart de ces pays disposent de richesses confisquées par leurs dirigeants. Incompétents, corrompus et irresponsables, ils n’ont rien appris de l’Histoire et leur refus d’accepter l’évidence laisse augurer des lendemains douloureux avec peut-tre la mort au bout pour certains d’entre eux...!
Mais si les situations des pays concernés sont différentes, des points communs les
rassemblent: ces peuples ont été maintenus, pour la plupart, dans la misère et la
précarité, sont frappés par des taux de chômage ahurissants et ont été privés jusqu’ici de liberté, notamment d’expression. Le réveil sera donc violent. D’autant plus qu’un autre point commun les caractérise, la démographie, incontrôlée, facteur aggravant et véritable bombe à retardement.
L’ensemble de ces points communs doivent rapidement être pris en compte par nos gouvernants, car, alors qu’on aurait pu s’attendre logiquement à ce qu’une partie des Tunisiens installés en Europe et notamment en France rentre au pays après le départ de leur président, c’est un flot de milliers de clandestins tunisiens, poussés par la misère, qu’on a laissé débarquer en deux jours en Europe. Le citoyen européen ne peut pas accepter cela. Imaginons la suite, lorsque les régimes libyen ou algérien auront été balayés...!
L’Union européenne doit condamner ces dictateurs et aider ces pays mais elle doit vite adopter des mesures concrêtes et non pas, comme elle vient de le décider, la création d'un groupe de travail pour “prendre toute mesure urgente que la situation imposerait”. Des mesures fermes sont justifiées tout de suite par un état d’urgence à décrêter en provoquant la runion d’un Conseil européen extraordinaire.
Il convient de coordonner nos moyens et les déployer immédiatement dans des actions préventives et dissuasives de surveillance et de contrôle au plus près des côtes du sud de la Méditerranée et, si nécessaire, d’intervention et de refoulement systèmatique des clandestins. Renforcer les moyens de contrôle et de refoulement à la frontière entre la Turquie et la Grèce, véritable passoire, est également impératif. Il faut empêcher que ne se réalise le scénario cauchemardesque du “ Camp des saints ” de Jean Raspail. Faire preuve d’attentisme dans ces circonstances serait non seulement coupable mais suicidaire pour nos pays ce qui faciliterait en outre la tâche des islamistes.
Car n’oublions tout de même pas que dans la majorité de ces pays, à l’exception
de la Tunisie, la religion régit la vie quotidienne du citoyen moyen et que certaines organisations islamistes, comme les frères musulmans ou les salafistes, sont aujourd’hui en embuscade. N’oublions pas la victoire électorale du F.I.S. en Algérie en 1990 onfisquée par les militaires. C’est pourquoi les mots de liberté et de démocratie scandés par certains n’ont peut-être pas la même acception que la nêtre. Il suffit d’analyser leur doctrine et leur stratégie prêchées notamment, par leurs imams sur notre propre sol sans aucune réaction de nos pouvoirs publics d’ailleurs, malgré les rapports alarmants de nos services de Renseignement.
En fait, ces sept siècles de décalage constituent le vrai problême et tant qu’un processus de sécularisation ne sera pas engagé par les musulmans eux-mêmes, il pourrait être vain d’espérer un changement significatif dans leurs capacités à se développer économiquement et dans leurs rapports avec l’Occident.
La Tunisie a commencé à donner l’exemple, mais cela devrait prendre du temps et
quatre ou cinq générations ne seront pas de trop pour effacer ce retard de sept siècles
pour changer les mentalités...!
De plus, ces organisations islamistes, bien conscientes de l’évolution du monde, ont probablement bien compris que la révolution à laquelle nous assistons aujourd’hui dans les pays musulmans à la périphérie de l’Europe devrait provoquer des changements plus ou moins importants en terme notamment de liberté de l’individu.
Cette dernière est étouffée pour l’instant par leurs dictateurs mais surtout par le carcan de la religion.
Devant l’échec envisagé de leur stratégie qui se profile, ces organisations
pourraient donc se radicaliser encore plus et tenter de provoquer le chaos là ou elles le
peuvent. Et le territoire européen ne sera pas épargné dans ce cas car ces islamistes y sont bien implantés, et s’ils agissent discrêtement sans action spectaculaire pour l’instant, c’est parce qu’ils considèraient que le facteur temps jouait pour eux. S’ils estiment aujourd’hui qu’il peut contrarier leur dessein, ils pourraient être beaucoup plus
actifs et dangereux...!
Enfin, une arrivée des islamistes au pouvoir, ou le partage de ce dernier gagné par
les urnes, pourrait remettre en cause le traité de paix signé entre l’Egypte et Israél et embraser à nouveau toute une région déjà instable. De toute évidence, l’une des conséquences de la révolution en cours est la probable dégradation de l’influence des Etats-Unis à terme sur le plus grand pays arabe de la région, l’Egypte, surtout si la contagion radicale chiite (Liban, Jordanie, Palestine, Bahrein, Irak, Iran, Yémen, Arabie saoudite) se développe. C’est dans ce cas-là la survie de l’Etat d’Israél qui sera en question.
On le voit donc, la situation est volatile et il est impossible pour l’instant de prédire
non pas le futur mais le simple avenir immédiat. On sent bien que plus rien ne sera dorénavant comme avant et que ce XXI éme siècle marquera l’Histoire : soit, à moyen et long terme, les principes et valeurs que nous défendons confirment leur suprématie avec un basculement progressif et définitif des mentalités des peuples musulmans qui les adoptent après avoir gouté enfin à la liberté, soit la révolution en cours profite aux islamistes et l’effet domino attendu après la révolution tunisienne ne sera pas celui espéré, et ce sont alors des heures sombres qui nous attendent. A court terme, il faut, de toute façon, prévenir l’envahissement du territoire européen par des hordes de clandestins. C’est pour l’instant une priorité vitale que les gouvernants européens ne peuvent pas ignorer.
Général Antoine MARTINEZ...