Etat « business », état voyou
- Mesdames, messieurs les élus, mesdames, messieurs les « gouvernants », mesdames, messieurs les « dirigeants », vous êtes responsables, pour ne pas dire criminels! Responsables d’avoir transformé une nation orientée vers la solidarité, vers l’éducation de tous, vers « l’égalité », et ce en quelques décennies, en un état « entreprise », qui ne cherche que le profit pour quelques uns, le « rendement », le « retour d’investissement », au nom de votre « intelligence », au nom de « l’élite », au gré de votre goût forcené du pouvoir et de la domination, goût démesuré et inhumain. Vous qui avez dilapidé les biens nécessaires et indispensables à la nation en les vendant au plus offrant; Vous qui envoyez au travail les laborieux, les petits salaires, la nouvelle « chair à canon » de votre système; Vous qui êtes bien calfeutrés dans vos « forteresses » modernes; Vous qui avez méprisé, maltraité, brutalisé, ce mouvement de petites gens, les « gilets jaunes », qui pourtant aurait du vous alerter sur la misère d’un peuple; Vous qui avez favorisé la montée des inégalités, sans états d’âme, froidement, au nom de « votre » économie libérale et capitaliste; Et aujourd’hui, dites-moi, aujourd’hui, qu’avez-vous fait? et que faites-vous encore, sinon de beaux discours contradictoires, des prises de décision tardives et inadaptées, exposant sans honte des retournements de casaque, masquant sans vergogne votre incompétence. Vous, « l’élite », chargée d’anticiper, un peu, un tout petit peu, les problèmes auxquels pourrait-être confronté la pays dont vous avez la charge! Seulement, vous ne gouvernez pas, vous dirigez à vue, en fonction de vos intérêts propres, naviguant dans votre bulle de privilèges et de confort, utilisant le peuple à vos seules fins. Le « servage » est revenu! Votre seul souci: votre réélection, la préservation de vos bénéfices et de vos pouvoirs, le maintient de votre caste, de vos « relations »! L’époque des seigneurs modernes est avérée, presque fidèle copie de nos royautés passées!
- Le sieur « coronavirus » vient de faire une démonstration éclatante de votre inutilité, de votre égoïsme profond, si besoin était! Où sont passé les petites structures hospitalières si chères à nos villes, qu’est devenu ce fourmillement d’écoles de villages, plus généralement qu’est devenu ce tissus structurel de l’état péniblement mis en place après guerre qui permettait, jadis à tous, d’avoir accès à de vrais services, aux moyens étatisés nécessaires à la vie de tous, à une éducation bien moins inégalitaire qu’aujourd’hui, qui favorisait la solidarité nationale, et un peu mieux la répartition des richesses?
- Le sieur « coronavirus » démontre l’utilité première et vitale de nos petites mains, de ces métiers méprisés par les « princes », de ces « mal payés » auxquels vous n’avez jamais accordé la moindre chance ni le moindre avantage. Et aujourd’hui, vous vous appuyez sur eux pour sauver votre « économie » qui passe, à vous lire et vous entendre, avant l’humain. Je m’étonne depuis longtemps que ce peuple que vous méprisez tant et qui pourtant vous est si indispensable, ne se soit pas encore révolté devant tant d’injustice, devant tant de mépris. Et vous arrivez encore, je m’en étonnerai toujours, à les manipuler, les embobiner avec vos discours trompeurs et mensongers qui n’ont qu’un seul but, toujours le même, assurer votre confort.
- A croire que vous avez sciemment « inventé » ce virus, si utile à la disparition rapide de nos anciens, qui vous permet de remettre en cause des droits acquis de haute lutte, de voler un peu plus les droits légitimes à la retraite, par exemple, en transformant ce principe de répartition en un « fond » spéculatif ou peu s’en faut.
- Je vous accuse, oui, je vous accuse du délit d’égoïsme, de cupidité, de lâcheté et d’irresponsabilité. Je vous accuse d’avoir failli envers ce peuple que vous êtes sensés représenter bien au delà des clivage de partis et des soumissions dues à vos seigneurs. Le drame du « covid19 », puisque c’est son nom, démontre de manière éclatante la négation de vos actions et de vos idées.
- Puisse l’avenir vous permettre d’en tirer les leçons, d’acquérir un tout petit peu plus d’humanité, entrevoir, à peine, le vrai sens de la justice sociale, de vous rendre compte que le « libéral » a pour limite l’impact sur les autres. Et, pour en terminer, puisse ce peuple que vous envoyez parfois à la mort, vous demande de rendre des comptes