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Billet de blog 5 mai 2023

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À LA BONNE HEURE !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Et dans l'éventualité où quelqu'un entendrait cette expression à la lettre : la réintégration dans leur poste de travail de milliers de professionnels (enfin de ceux qui veulent encore y retourner) suspendus le 15 septembre 2021 du jour au lendemain sans salaire ni aucune aide sociale pour non-vaccination covid est prévue à priori pour le 15 mai 2023. Le lendemain de la promulgation du décret annoncé il y a déjà six semaines.

Soit 20 mois de suspension. Record du monde battu ?

Le ministre de la santé pensait donc s'en tirer avec un simple décret de suspension de l'obligation vaccinale, annulable aisément en fonction des circonstances et des lubies gouvernementales, ce qui aurait permis à tout moment de suspendre à nouveau des professionnels.

Or hier un événement très important a eu lieu.

L'Assemblée nationale a en effet voté la proposition de loi présentée lors de la niche parlementaire du groupe GDR (Gauche Démocrate et Républicaine), et dont Jean-Victor Castor est le rapporteur (je vous invite à l'écouter ici‌). Cette loi s'intitule  "Abrogation de l'obligation vaccinale contre la covid-19 dans les secteurs médicaux, paramédicaux et d'aide à la personne et visant à la réintégration des professionnels et étudiants suspendus".

Elle abroge donc la loi du 5 août 2021 qui avait instauré l'obligation vaccinale pour les soignants et assimilés.

Du coup, le ministre de la santé perd son sang-froid sur les réseaux sociaux "Le complotisme l’a emporté sur la science lors des débats à l’Assemblée. La vaccination est une arme de protection massive, mais les oppositions ont décidé d’envoyer un message regrettable aux soignants. Merci à la majorité présidentielle d’être restée fidèle à ses valeurs." Avec un tel commentaire le ministre se décrédibilise encore un peu plus. En effet les députés ont fait leur travail. Cette obligation vaccinale ayant été mise en place par une loi "relative à la gestion de la crise sanitaire", crise qui est entre-temps derrière nous, il paraît cohérent au regard de l'importance de cet acte et des conséquences qu'il a eues, de revenir en arrière également par voie législative. 

Il reste maintenant un aller-retour au Sénat avant l'adoption définitive de cette loi historique (Médiapart se réveille un peu ? ...) du 4 mai 2023.

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