Aujourd'hui cela fait seize mois
seize fiches de paie à zéro euro ou négatives
perte des droits à indemnités maladie
perte de seize mois de droits à congés
perte de seize mois de cotisations retraite.
Pour quelle faute, une telle sanction ?
Pour avoir fait le choix de ne pas nous faire vacciner contre le covid.
Le vaccin, présenté comme nécessaire pour "protéger des populations vulnérables" lors du vote de la loi du 5 août 2021 imposant l'obligation vaccinale contre le covid à certains professionnels, n'empêche pas la transmission.
Malgré cela nous continuons à être suspendus et privés de nos droits.
Cela dure maintenant depuis
un an
et quatre mois
huit mois,
et encore huit mois
quatre mois,
et encore quatre mois
et encore quatre mois
et encore quatre mois
un mois,
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
et encore un mois
Dans les quelques autres pays où elle était appliquée, l'obligation vaccinale des soignants contre le covid a été supprimée et les suspensions levées.
Pas en France
où les suspendus restent dans une situation de non-droit depuis le 15 septembre 2021, au détriment de leurs patients lorsqu'il s'agit de soignants.
Alors on attend quoi ? Le gouvernement attend quoi ?
Il attend, dit le ministre de la santé, les avis de la Haute Autorité de Santé et du Comité Consultatif National d'Éthique.
Sollicités au mois de novembre.
Les arguments pour se prononcer au sujet de l'obligation vaccinale et des suspensions sont-ils si compliqués à trouver ?
La réforme des retraites en cours veut reculer l'âge légal de départ à la retraite alors que dans le même temps on continue à interdire à des milliers de personnes d'exercer leur profession.
Pourquoi ne pas laisser travailler ceux qui le veulent ?
C'est du jamais vu, ça.
Autour de moi on me dit qu'avec cette réforme je vais devoir travailler plus longtemps.
Sauf qu'en réalité je n'ai plus de travail tout en ayant encore un contrat de travail, situation totalement paradoxale et kafkaïenne. Ma réintégration actuelle n'est que provisoire, ce qui rajoute encore à la cruauté de la situation.
Or comme de très nombreux autres "suspendus", depuis seize mois je ne veux qu'une chose c'est TRAVAILLER, retrouver mon poste.
Pour ce qui est de travailler - et donc de cotiser - plus longtemps, indépendamment de toute réforme j'avais décidé depuis longtemps de travailler bien au-delà de l'âge légal actuel de la retraite, parce que je fais un travail passionnant et qui a du sens, dans lequel l'expérience et la maturité me permettent de rencontrer de manière plus aboutie les enfants que j'accompagne, et aussi parce qu'au vu du déroulé de ma carrière professionnelle j'ai des raisons financières pour vouloir prolonger.
Où qu'ils en soient dans leur carrière, pourquoi continuer à interdire à des milliers de soignants (et assimilés) de cotiser pour la retraite, pourquoi les empêcher de contribuer à la "générosité entre les générations" et à l'"équilibre du système" chers à la première ministre ?
Quelle raison y a-t-il à une telle aberration ?