Bien que le contenu ne soit pas toujours maîtrisé chez tout le monde, la lisibilité d’un site pour les moteurs de recherche est aujourd’hui simpliste avec la masse de site Wordpress fraichement dézippé qui arrive chaque jour dans l’index de Google. Quelques plugins ajoutés ici et là (Yoast SEO, WP Supercache, WP Rocket pour ne citer qu’eux) et vous avez un site déjà bien optimisé d’un point de vue technique pour les moteurs de recherche.
Le contenu est aujourd’hui facilement gérable, même sans armada de journaliste, il est possible de commander des textes à des rédacteurs plus ou moins qualifiés… Il ne vous restera plus qu’à coller vos 2000 mots dans votre Wordpress et le tour est joué.
Le linking : une histoire un peu louche ?
Vient maintenant la partie "Linking". Et c’est là que le bas blesse. Comment apporter de la popularité à son domaine pour que votre contenu devienne plus pertinent que celui du voisin ?
Certain tente la voie des annuaires (pour dire bonjour à Google pourquoi pas mais ils sont clairement en voie d’extinction), d’autres le spamco (risqué et difficile de trouver aujourd’hui des spots vierges). Mais la grande tendance depuis ces dernières années est la démocratisation du PBN (au sens large, nous ne sommes pas là pour débattre sur la définition du PBN) et surtout des noms de domaines expirés.
Quoi de plus simple pour un SEO ou éditeur de site de partir avec une longueur d’avance sur son concurrent ? Le nom de domaine expiré est par définition un nom de domaine qui existait auparavant et a été détenu par une autre personne, puis, pour x raisons, cette personne/organisation/entreprise n’a pas renouvelé le domaine. De ce fait, ce dernier se retrouve disponible à la commande auprès des différents bureaux d’enregistrements français.
L’historique du domaine, c’est-à-dire les liens qu’il a emmagasiné auparavant, vont permettre au nouveau propriétaire, de venir chercher bien plus facilement les requêtes visées sur du référencement organique. Bien évidemment, plus l’ancien domaine comptabilise de liens qui pointent vers lui (Domaines référents), plus sa popularité est importante et il sera facile d’aller chercher des requêtes concurrentielles. Un exemple concret avec l’ancien domaine des élections présidentielles : Marine2017.fr qui aujourd’hui est reconverti en guide shopping et propose des comparatifs sur son site : exemple avec cette page sur les aspirateurs robots. D’après Ahref, le site cumulerait pas moins de 300 000 visites mensuelles, intéressant pour le propriétaire quand l’on voit les systèmes d’affiliation mis en place derrière. Surtout que le domaine n’a été repris qu’en mars 2017… Cet exemple est flagrant et caractérise la puissance des noms de domaine expirés lorsqu’ils sont bien relancés.
La difficulté réside dans l’acquisition de bons domaines expirés
En effet, si sur le papier la technique a l’air simple, dans les faits , c’est bien plus complexe.
Il y a 5 ans, il était encore possible de commander et de tomber sur de très bons noms de domaines libres aux métriques affolantes. Dorénavant, des entreprises françaises (ou non) se sont emparées du marché et ont chacune leur propre service de snap (acheter le nom de domaine avant les autres et le revendre sur sa plateforme d’enchère). Ainsi Youdot (anciennement Domraider), Kifdom, Catchtiger ou encore Snapnames proposent chaque jour des noms de domaines aux enchères. Chaque personne peut donc enchérir en fonction de son appétence et de la valeur du domaine pour devenir le nouveau propriétaire. Il faut savoir qu’un achat de nom de domaine coute la modique somme de 5€ en moyenne. Un business lucratif donc.
Attention aux marques et à la propriété intellectuelle !
Si vous trouvez un jour un nom de domaine alléchant, mais que ce dernier appartenait à une grande marque ou une marque encore en activité aujourd’hui, sachez que vous jouez avec le feu. Peu de jurisprudence existe sur ce type de litige et les entreprises ne vous feront pas de cadeaux si vous êtes seul gérant de votre structure. Dans la majeure partie des cas, rendre le nom de domaine est la solution la plus rapide et sûr de vous exonérer d’une convocation, si vous êtes prêt à laisser tomber votre beau domaine…
D’autres s’amusent à reprendre les contenus présents sur l’ancien domaine (quand c’est possible et pertinent) pour gagner du temps. Encore une fois, la question de contrefaçon et de propriété intellectuelle entre en jeu. A vous de voir jusqu’où vous souhaitez jouer avec un nom de domaine expiré.
Une stratégie qui fonctionne bel et bien en 2018 et qui continuera de fonctionner si elle est bien menée en 2019.
Si vous avez la moindre question sur cet article un peu technique, je suis disponible pour y répondre !