Zone rouge

Mercredi 22 décembre, vers 19H00 j’atterris à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle en provenance de Russie. J’arrive dans un grand hall accueilli par un calicot « voyageurs en provenance d’une zone rouge » surpris une dizaine de membres de la sécurité civile trient les passagers selon leurs passeport et leur certificat de vaccination : à gauche le test antigénique à faire sur place à droite la possibilité de récupérer ses bagages et de sortir. Les mains pleines de documents : carnet de vaccination, certificat de guérison, carte d’embarquement, passeport je tends mon test PCR... Pour m’entendre dire que mon schéma vaccinal n’est pas complet... Je tombe des nues ayant été vacciné par le Ministère des Affaires étrangères français à Moscou à l’ambassade d’Allemagne. Agacé je questionne et on m’indique que le délai était trop long entre mon infection du covid et la vaccination... Problème ; vivant en Russie je ne peux pas facilement me faire vacciner avec un vaccin occidental, le vaccin russe Spoutnik n’étant pas reconnu par l’Europe... Or ayant plus de 50 ans je ne pouvais pas me faire vacciner avant début avril et le MAE a organisé une vaccination en juin. Me voilà frappé d’un arrêté de quarantaine signé par le préfet de police Lallemand et coincé en région parisienne alors que je dois me rendre en Bretagne entre autres pour me faire vacciner à nouveau... Un autre passager d’infortune se voit obligé de rester dix jours à Paris, alors qu’il n’avait prévu qu’une escale de quatre jours... Je décide de faire appel de cette décision au Juge des libertés et de la détention du tribunal de Nanterre qui se rend à mes arguments le 30 décembre. Parquet et préfecture de Police souhaitait le maintien de la mesure et que « Monsieur B.... dois respecté (sic et resic) la mise en quarantaine ». La juge ayant bien notifié que mon schéma vaccinal était complet.