Christophe Bousquet

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Billet de blog 20 mars 2011

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vote blanc et révolution démocratique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le statut du vote blanc est pour le moment nul : aucune reconnaissance pour cette démarche citoyenne refusant toutes les propositions ou candidatures d'un scrutin. Le vote blanc est pourtant différent du vol nul ou de l'abstention : le citoyen y exprime un profond désaccord tout en montrant sa volonté de participer si d'autres choix sont proposés.

Pourtant, la question du vote blanc revient souvent à l'Assemblée Nationale, mais loin des caméras et des députés. De toute façon, même quand un texte favorable à la reconnaissance du vote blanc est adopté à l'Assemblée Nationale, comme le 30 janvier 2003, il n'est pas discuté au Sénat (!?!). Et puis bon courage pour trouver qui a voté pour, qui a voté contre... et qui était présent (si vous avez un lien, n'hésitez pas dans les commentaires) !

Toujours est-il que les arguments contre la reconnaissance du vote blanc font assez peur par leur pauvreté. Le premier et le plus répandu est celui qui stipule que dans une démocratie, il faut toujours choisir entre les choix offerts, même si ce n'est que le choix entre la peste, le choléra ou la rage ! On pourrait tout de même avoir le droit de dire que l'on ne veut rien de tout cela... et on verrait sûrement d'autres choix plus agréables apparaître.

L'autre argument est que l'ajout des votes blancs au calculs des suffrages supprimés ferait automatiquement baisser la représentativité des élus. Étrange argument car dans une démocratie, on devrait quand même pouvoir savoir à quel niveau les élus sont représentatifs ! Et si les hommes politiques ne sont plus représentatifs, qu'ils se creusent la cervelle pour le redevenir... ou qu'ils dégagent pour laisser la place à ceux qui penseraient pouvoir être finalement plus représentatifs, même s'ils ont les cheveux longs ou si elles s'habillent en jeans.

La reconnaissance du vote blanc permettrait aussi des révolutions démocratiques : en cas de victoire du vote blanc, il y aurait report des élections et nouvelle campagne par de nouveaux candidats. Pour ceux qui redoutent l'absence de nouveaux candidats, qu'ils se rassurent : on est assez nombreux pour que cela n'arrive pas !

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