Il y a une semaine, la candidate Les Républicains a présenté ses listes pour les élections régionales en Île-de-France pour les scrutins qui auront lieu les 6 et 13 décembre prochains.
J’ai découvert la présence, en position éligible, de nombreux maires d’arrondissement sur la liste parisienne du parti conservateur. Je regrette et dénonce cette culture du cumul des mandats, poison de la démocratie.
En effet, depuis quelques années maintenant, le non cumul des mandats est devenu une évidence et une règle saine au Parti Socialiste. Ce principe, largement soutenu par les Français, est une des réponses à la défiance de plus en plus importante des citoyens à l’égard des hommes et des femmes politiques.
Quelle erreur de ne pas saisir, comme nous le faisons, cette nouvelle échéance pour créer la relève politique en proposant de nouveaux candidat-es au regard neuf à des places éligibles de manière à ce qu’ils agissent à leur tour au sein d’un des hémicycles les plus formateurs, pour le bien d’une Région aussi riche, diverse et passionnante que l’Île-de-France.
Etant maire du 4e arrondissement depuis 2012, j’ai vécu l’expérience de mener de front le mandat municipal avec celui de conseiller régional. Etre maire c’est un engagement de tous les instants, auprès des habitants, des acteurs économiques et sociaux. Cela implique aussi de nombreuses réunions avec les directions de la Ville, les adjoint-es à la maire, le commissariat, la préfecture de police… pour faire avancer chacun des projets que l’on porte pour l’intérêt et la vitalité de Paris.
Or, l’activité de notre ville capitale est tellement intense que nous siégeons en conseil de Paris trois jours par mois, auxquels s’ajoutaient, me concernant pour la Région, deux jours de présence au conseil régional - souvent dans la foulée du conseil de Paris - soit une mobilisation en séances d’une semaine par mois.
A cela s’additionnent des réunions régulières pour préparer le conseil régional et participer aux commissions diverses. En tant que conseiller régional je représentais également cette collectivité dans de nombreux conseils d’administration d’institutions franciliennes avec l’exigence d’une présence la plus assidue possible, d’un accompagnement et d’une défense pugnace des dossiers.
Toutefois, dans le débat sur le non-cumul des mandats, si je suis opposé au cumul de certaines fonctions, je défends le principe qu’un conseiller d’arrondissement ou un conseiller de Paris, puisse candidater à une autre fonction éligible. Cela peut créer des passerelles souvent nécessaires entre des institutions qui interagissent sur le même territoire pour l’intérêt général.
Ainsi un conseiller de Paris qui siège à l’Assemblée Nationale ou un conseiller d’arrondissement présent à la Région peut être un atout supplémentaire pour Paris et pour les arrondissements.
Par ailleurs, pour moi, la politique n’étant pas un métier, mais un mandat, une mission, il me parait essentiel de garder une activité professionnelle à temps partiel pour conserver un lien avec la réalité du monde économique. Il faut éviter de créer une dépendance à l’indemnité de représentation qui parfois peut être une des motivations de certains Élus à se maintenir à une fonction en empêchant ainsi le renouvellement si souhaitable en politique.
J’ai siégé durant un seul mandat au conseil régional, de 2010 à 2015, ce qui m’a permis de participer à certains conseils d’administration d’universités et de lycées parisiens. Je ressens, en quittant mon mandat, confiance, fierté et bienveillance vis-à-vis de la nouvelle liste menée à Paris par Marie-Pierre de la Gontrie qui a su constituer avec Claude Bartolone une équipe mêlant expérience et renouvellement que j’espère de tout cœur victorieuse les 6 et 13 décembre prochains pour une Ile-de-France humaine.