Je me souviens de ce moment où Waltz s'envole et devient "Walt le prodige", c'est sans doute mon premier trips de lecture.
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J'avais l'impression de m'envoler moi aussi. D'autant que l'histoire ne s'arrêtait pas là et la redescente était aussi riche que peut l'être la vie. Pleine de cadeaux et d'accidents, pleines de hasards, de fulgurances, de joies, de drames, de beauté, d'injustices, de fun, de combats, de rencontres, de poésie, d'ennui, de trouble, de magie, d'amour...
C'est tout ça qui s'en va avec Paul Auster. Moon Palace, Léviathan, la cité de verre, toute son histoire d'amour avec sa ville, New York, l'invention de la solitude, la trilogie New Yorkaise, Lulu on the Bridge, l'angle de la Troisième Rue et de la
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Septième Avenue à Brooklyn, que le héros du film Smoke prend en photo chaque matin à 8 heures... Qu'est ce que j'ai pu tripé sur cette idée géniale. Qu'est ce que j'ai pu aimer les personnages, les histoires et l'ambiance de ce film et l'intelligence de ses liens avec son film miroir Brooklyn Boogie.
Au milieu de tous les hommages de ce matin, je viens de découvrir une anecdote qu'il a raconté un jour dans un interview au Monde : Enfant il était fan de Baseball, « Après le match, j'ai reconnu Willie Mays. J'étais terrorisé, mais j'ai pris mon courage à deux mains. Je lui ai demandé un autographe, mais là, catastrophe… il n'avait pas de crayon, je n'en avais pas non plus et personne autour de nous ne pouvait nous en prêter. Mays s'est excusé : "Désolé fiston, pas de crayon, pas d'autographe" a-t-il dit avec bon sens. Puis il a quitté le stade et a disparu dans la nuit… »
A partir de ce jour, Paul Auster a toujours eu un stylo dans la poche... Et il aime à dire que c'est comme ça qu'il est devenu écrivain.