aérosculpteur, motion designer, vidéaste et couteau suisse pour des artistes
Abonné·e de Mediapart
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Génial moment de poésie hier soir avec cette marée noire de Samuel Sighicelli au théâtre Charles Dullin (encore merci pour votre programmation l'Espace Malraux, Scène nationale). Avec les enfants on etait hypnotisés par ces mots de Tanguy Viel, de Tchouang tseu, de Roland Barthes, de Karl Marx de Gaston Bachelard, d' Henri Michaux... On s'est retrouvé comme des cons face à ce monde hanté par le pétrole, dans cette montagne d'images d'archive droguées au pétrole, dans ce dispositif électroacoustique quadriphonique pétrolivore (Est ce qu'il faut pas un peu de pétrole pour mettre tout ça en place ?). Une création sonore immersive, une poésie cinématographique sur notre façon de pomper le fruit de millions d'année de chimie naturelle. Une façon de voir le monde que l'on construit avec un regard plus large. De voir tout ça avec poésie. Aussi l'occasion de beaucoup discuter de tout ça avec des loulous qui n'avaient jamais vu ces images... Comment ces accros aux images qui bougent ont ils échapper à ces images de production, de transport et de transformation d'or noir ? Comment ces jeunes habitants de la terre ont ils pris ces violentes images de marées noires ?