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Christophe Thollet Vigere

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Billet de blog 4 mai 2020

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la peinture de Zinaïda Serebriakova

30 juillet 2017 Coup de foudre pour une artiste russe du début du 20eme siècle

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Depuis le début de ce long séjour moscovite je me laisse guider par des rencontres et des conseils (il faut dire que le travail quotidien de 16h a 21h laisse beaucoup de temps). Et alors hier ça a été le grand coup de foudre avec la magnifique (et exceptionnelle du fait de son histoire compliquée avec la russie) rétrospective de la peintre Zinaïda Serebriakova.

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Ses autoportraits racontent l'insouciance et la légèreté de sa jeunesse (voyage et etudes à Paris et en Italie, lumières du matin au petit dejeuner avec la merveilleuse petite famille, promenade au bord de la rivière...) et les terribles tragédies de sa petite histoire dans la grande : elle se trouvait dans la propriété familiale de Neskoutchnoïe, lorsqu'éclata la Révolution d'Octobre et sa vie se trouva brutalement transformée. Son mari Boris mourut en 1919 du typhus contracté dans les prisons bolchéviques, elle est dépossédée de ses biens et après des années de galères avec ses 4 enfants elle doit abandonner sa famille à leur grands parents pour vivre des années d'exile entre la France le Maroc et la Belgique. Elle reçoit la nationalité française en 1947. Après la mort de Staline, elle arrive à reprendre contact par courrier avec ses proches restés en Russie et plus encore à l'époque de Khrouchtchev. Elle meurt a Paris en 1967 à l'âge de 82 ans.

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Dans sa peinture on pense aux corps et aux contruction d'un Ingres, aux esquisses sur le vif d'un Delacroix, aux pastel d'un Degas, aux aplats fauves d'un Gauguin, aux lignes d'un Hodler, aux couleurs d'un Cezanne, aux demoiselles d'un Picasso. A l'époque où les cubistes et les surréalistes viennent bousculer l'histoire de l'art, Zinaïda s'accroche à une technique figurative comme pour retenir partout les joies et les beautés qui l'entourent. Il y a dans les yeux de certains portaits, un véritable souffle de vie, un moment d'une grande intimité, on a l'impression de lire un moment de vie de la personne peinte. C'est comme si elle voulait faire vivre pour toujours l'insouciance et la douceur de vivre de l'époque où elle riait de la vie dans la grande datcha familiale.

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