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à l'heure qu'il est, je devrais être en train de stresser à mort à La Base de l'espace Malraux, parce que la deuxième soirée Tout tout Youtube (que j'anime et organise) est sensé commencer dans 15 minutes...
C'est con, ça aurait été intéressant cette table ronde avec Le Fil d'Actu, Savoie News et Euronews pour aborder le traitement de l'actualité dans les vidéos partagées (gratuitement) sur internet (sur Youtube ou sur Facebook).
Ce Corona virus a eu raison du génial festival Modulations, comme de tous les autres évènements du monde, qu'ils soient publiques ou privées. La vidéo partagée via internet (qu'elle soit rediffusée, ou en live, pour le fun, notre culture, garder le lien avec l'actualité ou partager des apéros virtuels avec les amis) prend une place encore plus importante en cette période de confinement.
Il y aurait encore tout une nouvelle thématique de soirée "Tout tout Youtube" à imaginer sur cette période de confinement. Une thématique qui serait aussi vaste que dans la première édition (tous azimuts), pour toucher à ce phénomène sur lequel on ne prend pas beaucoup le temps de s'interroger...
Au milieu de tout ça, ce qui m'interpelle surtout, c'est l'image de toute cette énèrgie, ces Giga et ces Giga Octets qui passent sur les serveurs d'immenses data center en traversant inlassablement des millions de kilomètres de réseaux (sous terre, sous la mer, dans les airs, via des satellites...) avec des débits colossaux (en moyenne 30 Millions de bits par seconde)... Sur ces 30 Mbit/s, 20% sont habituellement utilisé par Netflix, qui, a défaut de pouvoir augmenter sa place sur la bande passante, se retrouve obligé de baisser la qualité de diffusion...
Et ça me fait bizarre d'imaginer une telle activité dans un monde en arrêt total... Normalement c'est la pub ou la transaction de données d'utilisateurs qui paie tout ça, mais là comme plus personne ne veut sortir le porte monnaie parce que chacun doit sauver l'avenir de sa société en arrêt plus ou moins partiel (en réalité la notion de chômage partiel à la française est un foutage de gueule qui coûte encore plus cher à certaines entreprise que l'arrêt pur et simple).
Qui finira par payer toute cette activité ?
Quel impact cette suractivité d'internet peut elle avoir sur l'environnement ? sur le réchauffement climatique ?
Comment ces fournisseurs d'hébergements vidéo (telle que Youtube ou Facebook) paient les créateurs de contenue en période de confinement ?
Bon bref je me pose beaucoup de questions comme d'habitude...