Christophe Thollet Vigere
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hommage à Gotlib

5 décembre 2016 Chronique BD

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Illustration 1

Gotlib a bousculé ma vie quand j'etais en 3eme au college de Boigne de la Motte Servolex.
C'était pendant le cours de latin. On était tout une bande de bons élèves à se retrouver a ce cours de latin. On acceptait gentiment cette heure déconnectée de tous nos centres d'intérêt parce que c'était l'occasion de retrouver toute une bande de très bons copains éparpillés dans d'autres classes. On avait decouvert que l'édition de poche des grandes oeuvres de Gotlib (chez j'ai lu BD) tenait pile poil dans le bled de latin ouvert sur le bureau, offrant un bouclier entre nous et le prof de latin qui ne quittait jamais son tableau noir. Notre prof nous prenait pour de bons eleves assidus plongés dans nos versions latines alors que nous retenions nos fou rires en nous lançant dans de très laborieuses reproductions des dessins du vrai maitre de cette heure de cours...
Je m'amuse souvent a dire que c'est grâce à ces cours de latin que je suis parti faire un bac d'Arts appliqués (où j'ai eu la chance de me frotter à bien d'autres grandes amitiés et biens d'autres grandes oeuvres). En vrai je dois beaucoup plus que ça à ces cours de latin car Gotlieb m'a ouvert les yeux sur un monde léger et foisonnant, un monde tordu et délirant. Il nous apprenait à aimer le latin (très présent dans ses planches) et à glisser du graveleux dans de très sérieuses explications sur des théories sans queues ni tête. Il nous apprenait a rire à differents niveau de lecture. Il nous faisait chercher le surréalisme, la petite bête, l'esprit de contradiction dans le petit monde qui était le notre. A la même époque, on était tous comme des dingues de le voir apparaitre dans les premières secondes du générique de "les nuls l'émission", les grands héritiers de son oeuvre colossale. Je suis bien triste parce que c'est comme si un copain de classe venait de nous quitter.

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