Manu Larcenet n'a pas peur de s'enfoncer dans l'obscurité. Les deux tomes de son "rapport de Brodeck" est d'une beauté et d'une violence insoutenable. Pour autant il faut tenir et se souvenir, comme Brodeck. Se souvenir de tout ce que l'homme peut detruire. Toute la violence qu'il est capable de faire. Savoir soutenir le regard sur les pires des réalités. Les accepter pour les combattre.
Éloigné de tout dans une nature epoustouflante, ce petit village est un concentré d'humanité, dans ce qu'elle a de plus animale de plus sauvage. Dans cette actualité en grande Trump, cette lecture fait craindre tout ce que l'homme est capable de faire à son prochain lorsqu'il suit le mouvement du plus fort, lorsqu'il ne regarde que ses petits intérêts, lorsqu'il est coincé dans la précarité, le froid de la misère sociale...
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