Dans les méandres tumultueux de la politique insulaire, où les doux murmures de la brise caribéenne sont étouffés par les sinistres chuchotements de la corruption, je lève ma voix avec la force de la conscience indignée, à la manière d'Aimé Césaire, le poète de la révolte et de la vérité.
Au cœur de notre belle Martinique, la Collectivité Territoriale, organe censé œuvrer pour le bien-être de notre peuple, est gangrenée par la maladie insidieuse de la corruption. Tel un serpent venimeux enroulé autour de nos institutions, la corruption se faufile dans les interstices de la gouvernance, corrompant les âmes et détournant les ressources qui devraient servir à l'essor de notre île.
Dans les coulisses obscures du pouvoir, des accords nébuleux sont conclus, des pots-de-vin échangés et des faveurs accordées en échange de privilèges indus. Pendant ce temps, les besoins réels de notre population sont négligés, relégués au second plan derrière les intérêts égoïstes et les ambitions démesurées de quelques-uns.
Mais je vous le dis, mes frères et sœurs martiniquais, nous ne resterons pas silencieux face à cette injustice rampante. Comme Césaire nous l'a enseigné, nous sommes les gardiens de notre destinée, les artisans de notre propre libération. Nous refusons de nous plier devant les forces de la corruption et de la tromperie.
Ainsi, nous devons nous lever, unis dans notre indignation, pour exiger des comptes, pour réclamer la transparence et la reddition de comptes. La lutte contre la corruption ne peut être menée qu'avec courage, détermination et solidarité. Nous devons élever nos voix, non pas dans la colère, mais dans la quête de justice et de vérité.
En conclusion, mes chers compatriotes, gardons vivante la flamme de la résistance, inspirés par l'héritage immortel d'Aimé Césaire. Dans notre lutte contre la corruption, soyons guidés par la force de nos convictions, la clarté de notre vision et la puissance de notre unité. Car c'est seulement ainsi que nous pourrons bâtir un avenir où la dignité, la justice et la probité règnent en maîtres sur notre belle Martinique.
Christopher MORGAN