Dans un récit troublant qui met en évidence l'ombre ténébreuse du racisme et des pratiques abusives, les Boulangeries La Guérande sont désormais au centre d'un scandale retentissant, dévoilant un tableau troublant d'injustice et d'exploitation.
Au cœur de cette affaire se trouvent les témoignages accablants des employés de ces établissements, qui osent briser le silence pour dénoncer les conditions de travail déplorables dans lesquelles ils sont contraints de travailler. Des horaires interminables, des salaires dérisoires et des environnements de travail insalubres font partie du quotidien de ces travailleurs dévoués. Mais ce n'est là que la partie émergée de l'iceberg.
En effet, des récits poignants émergent également, décrivant des actes de racisme perpétrés par le patron Samuel DESLANDES lui-même. Des clients, indignés par leur traitement dégradant, ont rapporté des incidents où des personnes de couleur ont été victimes de propos méprisants et de comportements discriminatoires. Ces témoignages, corroborés par plusieurs sources, dressent le portrait d'un environnement de travail toxique, où la discrimination raciale est monnaie courante. Contacté par téléphone par la rédaction de RCI, Samuel Deslandes, le propriétaire de la Guérande a estimé qu'il n'avait rien à dire sur ces différents sujets car "il ne s'est rien passé".
Témoignages de salariés récoltés par le journal RCI Martinique :
" Je manifeste contre le racisme et le harcèlement du patron de la boulangerie la Guérande. Tous les matins, on subit des pressions qui n'ont pas lieu d'être. Nous sommes en manque d'effectif. Au mois de mars, j'ai travaillé 210 heures. Une journée, j'ai travaillé de 4 heures du matin à 20 heures. Il m'a dit que je travaille comme un nègre"
" Il y a des ravets partout. Je les voyais rentrer dans la pâte à pain, dans les pétrins. J'ai nettoyé la malpropreté dans cette entreprise. Les pains au chocolat, les viennoiseries, c'est du congelé"
"Tout se passait bien au début mais à partir du mois de mars les tensions ont commencé à se multiplier entre les collègues. J'ai vu comment les patrons traitaient les employés. Le patron estimait que les collègues posaient trop de questions. J'arrive ici à 4 h 45 le matin pour faire entre 150 et 200 sandwichs à faire. C'est impossible à trois en équipe du matin"
" Il nous traite comme de la merde, comme si on était des chiens"
" Je manifeste rarement mais je suis concernée donc je suis venue. Une fois, il y avait une longue queue. J'ai attendu dans la bonne humeur avec les autres clients. Lorsque c'était mon tour, une dame qui je pense était le propriétaire, a ignoré ma présence. Elle a servi la personne d'après qui se trouve être européenne. Cela ne m'a pas vexé à ce moment là. Je lui ai demandé si j'étais transparente et là elle m'a fait comprendre que oui. Ce sont les autres clients qui ont insisté pour qu'elle me serve parce que c'était mon tour. Je suis partie et j'ai été cherchée une baguette ailleurs et je ne suis jamais revenue. Moi je pense qui si on aime pas la Martinique et les Martiniquais, il faut partir "
Mais ce n'est pas tout. Face à la montée de la contestation et des manifestations pacifiques devant les deux boulangeries, le patron n'aurait pas hésité à faire usage de son pouvoir de manière abusive. Il aurait brandit ses prétendus liens avec les forces de l'ordre, il aurait tenté d'intimider les manifestants, laissant planer la menace d'une répression imminente. Ces actes d'intimidation viseraient à étouffer la voix de la protestation légitime et à maintenir un statu quo injuste et inacceptable.
Dans ce climat d'indignation et de colère, la communauté martiniquaise se mobilise avec détermination pour exiger justice et réparation. Des voix s'élèvent pour dénoncer ces pratiques odieuses et pour réclamer des mesures concrètes de la part des autorités locales. Il est impératif que la lumière soit faite sur ces injustices et que des actions concrètes soient prises pour mettre fin à ces abus une fois pour toutes.
Un Appel à l'Action et à la Solidarité
Les Boulangeries La Guérande sont désormais au centre d'un débat crucial sur la dignité humaine et les droits fondamentaux. La Martinique refuse de rester silencieuse face à ces injustices, affirmant haut et fort sa volonté de lutter pour un avenir où chacun sera traité avec respect, équité et dignité.
En cette période tumultueuse, il est essentiel que chaque citoyen se dresse aux côtés des travailleurs maltraités et des victimes de racisme. L'heure est venue de faire entendre notre voix collective contre l'injustice et l'oppression. Des actions concrètes doivent être prises pour soutenir les travailleurs et pour garantir que de telles pratiques abusives ne se reproduisent plus jamais.
Les autorités locales sont appelées à agir sans délai pour enquêter sur ces allégations et pour tenir les responsables de ces actes répréhensibles. Les lois doivent être renforcées pour protéger les droits des travailleurs et pour sanctionner ceux qui violent ces droits fondamentaux.
Enfin, en tant que consommateurs, nous avons également un rôle à jouer. Nous devons exercer notre pouvoir d'achat de manière éthique, en soutenant les entreprises LOCALES tenues par des martiniquaises et martiniquais qui respectent les normes éthiques et rejettent toute forme de discrimination et d'exploitation.
Ensemble, unis dans notre indignation et notre détermination, nous pouvons créer un monde où la justice, l'égalité et le respect sont des réalités pour tous. Il est temps d'agir. L'ensemble du peuple martiniquais appelle au BOYCOTTdes boulangeries LA GUERANDE.

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Christopher MORGAN