Les agents du réseau et des centres fiduciaires sont les premières victimes de cette politique destructrice. Le non-remplacement des départs en retraite, les mobilités géographiques forcées et les changements fonctionnels arbitraires les plongent dans un état de précarité et d'incertitude permanente. Leur santé mentale et physique est mise à mal, sacrifiée sur l'autel de la rentabilité financière.
Le gouverneur actuel, ancien dirigeant de la BNP Paribas, a importé les méthodes de réduction des coûts du privé au sein d'une institution publique. Mais la réalité est bien différente : ce qui fonctionne dans le monde de la finance ne peut être transposé sans conséquences désastreuses dans le domaine du service public. Les risques psychosociaux atteignent des niveaux alarmants, dépassant largement les limites de la tolérance humaine.
Il est temps de mettre un terme à cette tyrannie. Les réformes doivent être mises en œuvre pour que le gouverneur actuel cesse de nier la réalité et prenne enfin des mesures responsables. Il doit être contraint de reconnaître les conséquences désastreuses de ses actions sur le bien-être des employés de la Banque de France et sur la mission même de l'institution.
Des mesures concrètes doivent être prises pour restaurer la dignité des salariés et garantir leur sécurité psychosociale. Il est impératif de mettre en place des dispositifs de prévention et de soutien adaptés, ainsi que des enquêtes approfondies sur les suicides de salariés pour en comprendre les causes et y remédier efficacement.
Si le gouverneur actuel refuse de changer de cap, il doit être évincé de son poste sans délai. La Banque de France ne peut se permettre de sacrifier la santé et le bien-être de ses employés sur l'autel de l'austérité budgétaire. Il en va de la crédibilité et de la pérennité de cette institution au service de l'intérêt général.
Christopher MORGAN