Les salariés parisiens du Crédit Immobilier de France (3CIF, BPI, IDF, GIE CIF SERVICES, GIE I-CIF) ont organisé un rassemblement des
salariés dans la cour de Madrid le 5 juin à 14h. L'idée première était de soutenir nos délégués syndicaux
qui devaient avoir une réunion avec la direction générale à 14h30 ce même jour.
Les salariés parisiens du CIF ont répondu présent. Nous étions près de 150 personnes.
Après avoir occupé la cour de Madrid, les salariés ont décidé d'aller occuper le 2ème étage (celui de la
direction générale).
Peu après notre arrivée, nous avons appris que certains administrateurs étaient en réunion de travail dans
un bureau du deuxième avec une partie de la direction générale à savoir Yannick BORDE, François
MORLAT, Patrick AMAT, Claude-Michel DESBORDE et Thierry GILLOUIN.
Les salariés se sont donc dirigés vers le bureau afin d'être reçus par ce groupe de travail.
Devant le brouhaha des salariés, les dirigeants ont retiré la poignée de la porte afin de s'enfermer dans la
salle.
Après beaucoup de bruit de notre part François MORLAT est sorti, et a proposé de nous parquer une
nouvelle fois dans la salle du sous-sol de Madrid.
Les salariés ont refusé d'aller dans la salle du -1 et ont tambouriné sur la porte et le mur demandant à
être reçus par ce groupe de Travail.
Après de longues minutes d'attente et de bruit de notre part, la porte s'est ouverte et nous nous sommes
engouffrés à l'intérieur. Deux administrateurs ont alors voulu sortir, l’un se plaignant d’un malaise, l'autre
affirmant qu'il voulait sortir tentant ainsi de forcer le passage.
Des salariés ont accompagné à l’écart dans la cage d’escalier l'administrateur malade, lui donnant même
un verre d'eau, et ont laissé passer l'autre administrateur désirant fuir ses responsabilités.
Pierre TERMINET a pris la parole, rappelant que les administrateurs étaient les seuls responsables de la
situation dans laquelle se trouvent tous les salariés du crédit immobilier de France et de facto
responsables de la situation du jour.
Il a rappelé que la direction et les administrateurs n'ont jamais cessé de mentir aux salariés, se rappelant
que Patrick AMAT avait assuré aux salariés que les plan B, C et on ne sait quoi étaient partis à tous les
ministères… Force est de constater que les ministères n'ont jamais rien reçu, il s'agissait une nouvelle fois
d'un mensonge.
Il a rappelé que les administrateurs et la direction (ancienne et nouvelle : celle-ci étant en partie issue de
celle-là) étaient responsables de notre situation actuelle; et, répondant aux propos d'un administrateur sur
la « violence » de cette interpellation, a rappelé la violence qui est faite au salariés depuis plus d'un an par
eux, les administrateurs ; la violence de la situation des salariés promis au RSA.
Il est rappelé aux administrateurs par Olivier MAGNAUDET que leur responsabilité est d'indemniser les
salariés à la hauteur du préjudice dont ils (les administrateurs) sont responsables.
Ne nous arrêtons pas sur la violence de l'intervention de Mme FESTIVI (en charge de fluidifier les
relations sociales) qui a vociféré contre Pierre lui intimant l'ordre de sortir immédiatement.
Après divers échanges, Yannick BORDE consent à descendre dans la salle du sous-sol (salle -1) de
Madrid pour recevoir les salariés.
Les salariés descendent dans la salle, Yannick BORDE, François MORLAT et France GIELEN le
rejoignent.
Yannick BORDE tente de réexpliquer ce qu'il a dit le matin même (SIEG , la faute de l'état etc... ), les
propos sont hués par les salariés. Ceux-ci préviennent la direction que les mesures du 18 juin devront
être à la hauteur de leur souffrance, que le temps des petits fours et réunions mondaines était terminé,
qu’ils sont excédés, et qu'elle s'expose à des débordements bien plus graves que celui en cours….
Que nous attendons d'eux un plan social exceptionnel, car ils ont l'obligation de payer puisqu'il s'agit d'un
préjudice fait par les actionnaires à l'encontre des salariés et qu'ils ont les moyens de le faire.
Les salariés affirment en séance qu’ils sont en colère, que la direction en est à l’origine par leur
incompétence qui nous a mis dans cette situation, leurs errances depuis plus d'un an.
Les salariés exigent un plan social, doté de moyens exceptionnels, aussi exceptionnels que la situation
dans laquelle nous sommes avec 2.5 milliards de fonds propres et une entreprise qui fait et fera encore du
bénéfice.
Nous leurs rappelons que le 18 juin, nous attendons :
Les mesures complètes des futurs PSE, avec des montants très élevés aussi bien en termes
d’indemnités, que d'accompagnement. Il ne sera toléré aucun arbitrage entre les deux. Ces deux aspects
doivent être dotés par la direction de moyens exceptionnels.
Nous attendons aussi que le Groupe joue son rôle dans le reclassement interne des salariés, SACICAP,
monde HLM etc… et que ce rôle qui leur incombe soit formalisé sous forme d'accord.
Nous rappelons également le manque de transparence et de coopération de la direction vis-à-vis des
IRP, illustrant son propos en mentionnant l’accord passé par la RH avec la BP et rappelant l’absence
scandaleuse d’accord avec les SACICAP (sur les 56, pas un seul partenariat signé !!)