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Billet de blog 1 novembre 2025

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Héritage du capitalisme

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La loi du profit, aujourd'hui appelée "capitalisme" (depuis son étude fouillée et érudite par Karl Marx), a conquis l'entièreté de la société contemporaine mondiale, nulle contrée n'a pu y échapper... 

Nous vivons donc en toute logique dans ce qui est l'aboutissement de cette société hégémonique basée sur cette loi, qui, rappelons le, a été imposée à tous les peuples vivants sur notre planète. Certains de ces peuples ont par ailleurs été totalement éradiqués lors de l'imposition par la guerre et le pillage de cette loi du profit - les génocides ont une très longue histoire derrière eux - quand d'autres ont du plier sous son joug colonial et esclavagiste (un joug façonné il y a bien longtemps, il ne date pas d'hier et s'est sophistiqué au fil temps et de notre histoire...). 

Dans cet aboutissement qu'est la modernité contemporaine - en mutation permanente vers demain, la science a apporté un certain nombre de bienfaits, de confort de vie et a augmenté la longévité pour une partie d'entre nous (une moindre partie uniquement et au détriment d'une majorité). C'est bien évidemment dans les pays occidentaux que c'est le plus flagrant. Mais nous sommes sous la terrible menace d'un retournement de la situation et d'un anéantissement de la vie humaine telle que nous la connaissons, après avoir participé à la disparition d'un grand nombre d'espèces animales et végétales. La dégradation de l'environnement (acidification des océans et toutes les joyeusetés de la pollution généralisée) est telle que le constat vis-à-vis de ces siècles (voire ces millénaires) sous l'égide de cette loi du profit est sans aucun doute négatif, désastreux, apocalyptique. Pas besoin d'être très un.e érudit.e pour en arriver à cette conclusion (j'en suis hélas la preuve...). Pour autant, plus nous prenons conscience de cette terrible situation, moins nous faisons machine arrière et nous allons toujours plus loin dans la prédation des ressources et la dégradation de l'environnement. Les guerres sont incessantes et notre capacité à nous entretuer va croissante. Notre dépendance à cette loi du profit est telle que nous fonçons tête baissée vers le chaos généralisé et l'anéantissement de la vie. Cette sorte de fatalité n'a pas vraiment de sens... cette absurdité suicidaire résulte d'une addiction mortelle à cette drogue du profit quoi qu'il en coûte.

Nous ne pouvons honnêtement considérer que c'est notre "humanité" qui est responsable de cette situation, car nos pires penchants sont ceux que l'on ne peut que qualifier "d'inhumains". Notre humanité nous appelle sans cesse à développer de la solidarité, de l'amour inconditionnel, une réelle "intelligence-du-respect" pour nos semblable dans un égalitarisme universel empli d'altérité et de soif de justice. Cette "humanité" nous demande sans cesse - c'est dans son essence même - de nous éloigner des travers du patriarcat, qui est le premier faux-pas de l'humanité, car c'est le premier manque de respect et la première prise de pouvoir entre deux individus humains indissociables sensés garantir la survie de l'espèce... Notre humanité nous demande de tout faire pour nous éloigner des guerres, de la misère et de la famine, que ces fléaux soient dirigés vers nos proches ou bien vers des êtres humains plus éloignés.

Dans ce contexte actuelle d'une fragilisation généralisée de notre possibilité à survivre sur cette planète, le fascisme qui monte et qui hurle à la porte de la société contemporaine (dite moderne...) évoque l'ultime point d'orgue d'une société humaine qui se débat dans une panique aveugle. Le fascisme ne peut que conduire aux pires atrocités et nous le savons toutes et tous. C'est le déchainement de tout ce qu'on peut qualifier d'inhumain. C'est l'acharnement le plus violent de la course au pouvoir dans le chaos le plus cruel et sans issue.

Il nous faut impérativement arrêter la destruction. Il nous faut nous poser et interroger notre soif insatiable de pouvoir, et donc trouver le courage d'interroger nos peurs, car ce sont elles qui sont à la source du besoin - finalement morbide - de prendre le pouvoir sur l'Autre. Si nous ne réussissons pas ce tour de force, nous nous condamnons à la destruction généralisée. Peut-être que nous pouvons penser qu'il est trop tard, mais tourner le dos à cette ultime possibilité est aussi suicidaire que criminel. Perdre ce dernier espoir est comme l'abandon au pire de notre animalité des derniers lambeaux de notre humanité...

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