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Billet de blog 12 janvier 2025

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Il n'existe pas de solution miraculeuse face à l'adversité politique.

Réflexion sur la diversité des analyses et des solutions pour contrer la puissance de la monté de l'extrême droite.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une analyse ne fait pas le printemps... Chaque analyse subjective qui creuse le sujet de la résistance à la calamité du fascisme qui monte porte en elle ses nuances et arguments originaux, en vue de l'émergence d'une pensée objective collective. Les contours et les grandes lignes sont là depuis longtemps, et les propositions sont forcément multiples.

De la même façon, c'est la convergence de différents modes d'actions qui peuvent aboutir à une résistance efficiente. Nous avons donc besoin de solidarité plutôt que du dénigrement dans la diversité de nos modes d'actions, quand bien même nous ne nous y investissons pas forcément "émotionnellement", ni n'y adhérons entièrement. La peur incessante de l'opinion public et du qu'en-dira-t'on est un écueil qui provoque et a provoqué bien des naufrages de l'espoir vers un futur meilleurs.

L'ordre, l'ordre, l'ordre est l'argumentaire des droites (et des gauches collabos). Il est hurlé de plus en plus fort au fur et à mesure qu'on s'approche des extrêmes de ces droites, mais toutes sont avides d'une paix sociale autoritaire (et superficielle, par la place prépondérante laissée aux injustices de classe), faite avant tout de manipulation de masse. Cet "ordre" est la volonté de ne voir qu'une seule tête, la bonne, toujours bien sage et conformiste, qui est naturellement désignée être LE modèle. Toutes celles qui dépassent, ou qui déplaisent ou bien dérangent, servent de bouc émissaire, de gibier à donner en pâture aux peurs par avance travaillées, puis instrumentalisées. Hors, avec les terribles bouleversements en chaine inévitables à venir (climat, appauvrissements tout azimut, migrations, etc) forcément facteurs de peur, conjoints au durcissement politique afin que l'oligarchie puisse conserver ses privilèges, voire les augmenter agressivement, s'installe, se diffuse petit à petit une sourde mais bien réelle panique.

La diversités des analyses et des actions de résistance est, il me semble bien, notre seul espoir et la solidarité dans la lutte est donc indispensable. Le doigt accusateur (et porteur/vecteur de peur) qui nous porte vers la désunion en nous désignant les un.es aux autres comme potentiel.les "coupables", transformant chaque "déviance" en cible toute faite - toujours liée à une dissidence, elle même liée à une forme d'animalité, ou, pour le moindre, d'infériorité dans sa différence, qu'elle soit religieuse, d'origine, d'identité ou pratique sexuelle, politique, etc - est bien en fait celui de notre ennemi. En réalité, cette dissidence est notre meilleure amie : c'est notre seul espoir. C'est pour cela que ce doigt qui l'accuse, tout dégoulinant de morale, la maudit et la salit de ses accusations.

Quoiqu'il arrive, les privilèges devront un jour être radicalement remis en question et remplacés par une solidarité sans équivoque. C'est bien là, dans cette radicalité, que se situe le véritable espace rassembleur d'une gauche sincère et radicale, ayant suffisamment de force de résistance émancipatrice vis à vis de cet ordre abject. Sans cela, la gauche tournera en rond en battant de l'air (et de l'aile), dans une impasse qui l'emmènera jusqu'à un total délitement.

Sous cette analyse, le carriérisme politique, à la base de la désunion des leadeur.es des différents courants de la gauche dite progressiste, les place alors en compétition. Le privilège du podium est donc le premier des privilèges à abandonner, car par son insincérité intéressée, il rend impossible toute réelle représentation, et donc toute crédibilité.

Mais les urnes et l'espace électoral ne peuvent pas être à elles seules La solution. Les espaces politiques de résilience ne sont pas forcément des espaces électoralistes, loin de là. La subversion à l'ordre établi est multicolore, multi-formes et ses créations multi-culturelles, intrinsèquement libres, non-conformistes, voire anarchistes (et c'est même sans doute là l'essence même de la forme la plus aboutie de la démocratie). L'ordre fasciste est un ordre court-termiste, segmenté en violences sauvages et débridées (bien que hiérarchisées à chacun de ses niveaux), infiniment cruel et porteur avant tout d'inhumanité et de terribles chaos.

Un exemple de réflexion sur une partie de ces sujet est proposé pour celles et ceux que ça intéresse sur ce podcast de Reporterre (mais il y en a aussi bien d'autres ailleurs, et les chercher, s'est toujours construire un potentiel culturel et politique...).

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