Tu manques François Béranger.
Personne ne sait déranger,
Comme tu le faisais si bien
Sans y toucher et l’air de rien.
Tu racontais la vie des autres
et la tienne tu en parlais
aussi vieux camarade. Apôtre
D’une gauche qui déferlait
Discographie injustement
Oubliée. Entre ici chanteur,
Dans le panthéon des parleurs
Vrais aux si beaux engagements.
Désormais, il manque une voix
Chaude et forte, comme la tienne,
Qui ne minaude pas ma foi,
Loin des très vielles antiennes.
Aujourd'hui, reste tes chansons
Sensibles trésors à chérir,
Grand patrimoine de sourires.
Car tu n’étais pas l’échanson
De ces grands bourgeois sans valeurs.
Mais des prolos le champion,
Fauteur de révolution
Celle des chansons et des fleurs.
D'ailleurs nous t’écoutons encore
Et pour longtemps, mon gars François.
Grâce à tes splendides efforts
A l'abattement on sursoit.