Jean-Luc Mélenchon utilise des videos depuis 2012. 40.000 abonnés sur Youtube le réseau social:“première chaîne d’un homme politique” en France.
Il communique sur Internet, et expose son programme : “J’ai intérêt à me mettre en retrait de l’expression publique. J’ai créé mes propres moyens d’expression. (...) ici je peux m’exprimer à mon aise en quelque sorte, sans courir le risque de voir mes propos tronqués et trafiqués”.
Des vidéos à succès : sur sa chaîne YouTube, qui est à son nom mais dont l’adresse web montre qu’elle s’appelle aussi “PlaceauPeuple” (2012!), Jean-Luc Mélenchon propose plusieurs programmes (23 playlists), pour toucher un maximum d’internautes. Ses vidéos les plus populaires, à plus de 100.000 vues, sont des formats très longs, bien souvent des reprises complètes d’interviews télévisées, que ce soit dans “Des Paroles et des Actes” ou dans “On n’est pas couché”. Il y a aussi des clips plus courts qui sont des extraits destinés à être facilement partagés sur les réseaux sociaux d’autres “décryptages” pour dénoncer ce qu’il considère être des “bobards médiatiques” autour de ses propos.
Puis à l’instar de Youtubeurs spécialisés dans l’humour, le gaming ou les tutos beauté, Jean-Luc Mélenchon s’est aussi lancé dans des rendez-vous séquencés par épisode. Il a tout d’abord lancé au début de l’année son émission “Pas vu à la télé”, où il présente pendant une heure des sujets de fond comme l’autisme, le contrôle au faciès ou encore la liberté des lanceurs d’alerte. Son quatrième épisode, réalisé avec Jérôme Kerviel, sur le scandale fiscal des Panama Papers et sur l’affaire de la Société Générale, a cumulé 76.000 vues en 5 mois.
La “revue de la semaine”, hebdomadaire, aborde des sujets d’actualité. La forme, seul face caméra, utilise des Youtubeurs politiques * comme BonjourTristesse, HugoDécrypte ou encore Osons Causer. IL parle de “pauvreté, Hayange, démocratie, Alstom, Juppé”,: 40.000 vues moyenne.
Ses concurrents politiques sont aux abonnés absents: Jean-Luc Mélenchon affirme que la conquête du pouvoir passe par cette maîtrise de la communication numérique et que la campagne se joue aussi sur le web. “C’est une façon pour moi de construire un média qui me permet de contourner les autres médias”. Ce qui ne veut pas non plus dire que le numérique va remplacer les rencontres avec les gens, les “écoutes collectives” avec des discussions ensemble, impossibles pour l’individu qui clique seul sur son ordi.
Comparatif de Jean-Luc Mélenchon avec ses concurrents:
Alain Juppé, inexistant avec 900 abonnés sur 12000 vues sur Bordeaux.
Nicolas Sarkozy, a 7.200 abonnés mais 3,8 millions vues depuis 2006.
Bruno Le Maire, est à 644 abonnés et 161000 vues depuis 2011.
Marine Le Pen et le FN, n’a que 2.000 abos mais 12millions vuesdepuis 2011.
Arnaud Montebourg n’a que 44 abonnés sur 4000 vues pour 37 videos!
le PCF fait 1800 abonnés et 4,4 millions de vues depuis 2006
Jean-Luc Mélenchon, 40000 abonnés et 4,7 millions de vues depuis 2012 seul à avoir une progression de 1 à 4 depuis les derniers 6 mois !
A cela il faut ajouter le Parti de Gauche et ses “télés de gauche” : soit 19,3 millions de vues.
*Les Bloggers politiques (12 sites) autour de #on vaut mieux que cela arrivent à 30 millions de vues et
les journaux du net (6 sites) Mediapart, Rue89, Politis, Alterjt, Taramisnews et Fakir à 61,9 millions de vues
kjg pour l’Hebdo de la France Insoumise de Créteil No4/oct/2016