La France a été, est et sera toujours malheureusement du mauvais côté de l’histoire. Hier comme aujourd’hui, la France retrouve ses idées les plus rances de son passé sans même s’en rendre compte. Avant hier l’esclavage, hier pétainisme, juste après le colonialisme et ensuite la Françafrique et aujourd’hui l’islamophobie.
On parle souvent de la France des Lumières et du pays des Droits de L’homme mais tout ceci n’est qu’un leurre. Le bilan de la France est désastreux et l’époque moderne nous montre qu’elle est totalement incapable de tirer les enseignements de ses sombres erreurs. Mais veut-elle réellement apprendre de ses erreurs ou la France est-elle structurellement raciste et xénophobe? La question se pose quand on écoute les discours d’extrême-droite devenus la règle, l’islam un fléau, les musulmans une cible et les migrants des vecteurs de nuisibles. C’est la France de 2023 et rien n’indique que les choses vont s’améliorer. Marine Le Pen est au plus haut dans études d’opinion, Eric Zemmour la coqueluche des médias et voilà maintenant que la France est devenue maintenant un « soutien inconditionnel d’Israël » pendant que l’Etat hébreux bombarde massivement la bande de Gaza sans aucun discernement faisant par là même des milliers victimes civiles.
Le soutien à la Palestine est devenu lui-même suspicieux pour la communauté nationale. On met en garde-à-vue une femme qui salue des ouvriers en leur disant simplement « salam alaykom », les paroles Allah Akbar (Dieu est grand) sont désormais identifiées comme l’apanage exclusif des terroristes. Voilà où nous en sommes.
On peut se berner d’illusion en pensant à la France dreyfusarde, au « J’accuse » d’Émile Zola, à la manifestation du 17 octobre 1961 pour dénoncer la guerre d’Algérie, au discours de Dominique de Villepin aux Nations-Unis pour s’opposer à la guerre en Irak, mais c’est occulter l’atmosphère qui a régné durant toutes ces périodes et furent comme aujourd’hui celles du rejet de l’autre et la criminalisation de tout ce qu’il représente dans l’imaginaire de tous les théoriciens de la haine les plus fous. Le camp humaniste et du progrès social a de tout temps été minoritaire et son élargissement laborieux. C’est bien ce que nous traversons encore et encore un peu comme si l’histoire était un éternel recommencement. Karim Benzema, un joueur à la parole rare, apprécié unanimement dans le monde du football pour son talent et son fair-play concentre a lui seul la haine de tous les islamophobes décomplexés de notre pays. Sans parler de l’abaya que le ministre de l’Education Nationale a réussi à faire passer pour l’ennemi public numéro un de la laïcité à l’école. Du jamais vu! La démonstration d’une haine féroce dirigée contre les musulmans n’est plus à faire.
Lutter contre des industriels «milliardaires qui tiennent les médias, qui chuchotent aux oreilles du personnel politique pour obtenir des lois leur permettant de s’enrichir toujours davantage jusqu’à l’indécence, contre une époque où des millions de jeunes et moins jeunes trouvent Ciryl Hanouna formidable sont bien les révélateurs d’un pays malade…gravement malade et nul sait si le remède existe.