Emmanuel Macron est tellement populaire que son équipe de campagne est contrainte de lancer un concours pour remplir la salle de son meeting à Paris La Défense Arena le 2 avril prochain. Il y a même des récompenses à la clé pour ceux qui auront réussi à rameuter le plus de monde. 

Étrange procédé pour quelqu'un qu'on croyait loin...très loin devant tous les autres candidats. Les instituts de sondage qui évaluent le président-candidat à 30% d'intentions de vote doivent quand même se poser la question sur la crédibilité de leurs études d'opinion. Un président si populaire selon les sondages ne devrait selon toute logique pas avoir besoin de s'inquiéter pour remplir son meeting. C'est en tout cas du jamais vu pour un président sortant et ça décrit bien l'ampleur du désamour des électeurs pour Emmanuel Macron. Cette campagne s'annonce visiblement très difficile pour notre ex- banquier dès lors que même le remplissage de ses salles de meeting devient un problème pour lui. En même temps, les réformes impopulaires, les propositions pour le prochain quinquennat qui relèguent les classes populaires au rang d'obligés du capital expliquent pour beaucoup la désertion des meetings d'Emmanuel Macron. 

Il n'y a plus rien qui donne espoir en la personne d'Emmanuel Macron et il serait bon que les instituts de sondages reflètent enfin cette impression générale. Qui l'eût cru? Un président qui ne peut plus remplir une salle sans appâter les participants avec des pseudo récompenses et quelles récompenses! Parmi elles, il y a un temps d'échange avec un ministre ou le portrait dédicacé par le candidat. On touche le fond? Pas sûr car à chaque fois que des commentateurs ont parié l'avoir atteint, la séquence d'après nous a amené à encore plus profond. 

Les Français savent en tout cas maintenant que le président n'attire pas les foules et c'est peu de le dire. Incapable d'attirer les foules mais capable d'attirer des électeurs le 10 avril? Chacun jugera les résultats du premier tour à la lumière de la campagne qu'aura mené le président. On sait déjà qu'il refuse le débat avec ses concurrents avant le premier tour et le voilà maintenant dans l'impasse pour remplir son meeting.

Pour l'instant, ces indicateurs bien plus simples à analyser que des chiffres obtenus grâce à des panels construits selon des méthodes pour le moins opaques permettent de conclure non pas à une longueur d'avance du président sur ses concurrents mais plutôt à un rejet massif qu'aucun autre président n'a vécu jusqu'à présent.