L'affaire Ferrand a rapidement pris la place de l'affaire Fillon et les Français qui croyaient sincèrement au renouveau, ont la sensation amère que ce gouvernement est un simple "remake" de la vieille politique qu'ils subissent depuis des décennies.
La devanture glamour d'un président à l'allure de jeune premier tente vainement de camoufler les conflits d'intérêts et les pratiques immorales de politiciens qui sont en marche vers une politique du passé. Le renouveau a comme un air désuet!
La communication en politique est à la fois confrontée aux limites de la nature humaine et aux abus de pouvoir des hommes politiques, mais elle peut également se servir de situations scabreuses pour mettre en place des diversions nécessaires à ses desseins inavoués.
La réalité du gouvernement Macron, recyclage savant et bigarré de vieux politiciens, d'énarques patentés et de financiers professionnels apparaît au grand jour au travers de ses premières affaires.
Le changement, c'est maintenant, en effet Le PS de M.Hollande est bien en Marche.
N'en doutez pas, ce n'est qu'un début. Vu le nombre de financiers qui composent cette équipe gouvernementale, il est à parier que nombre de dossiers d'argent viendront bientôt polluer encore davantage le débat politique.
Bien sûr, ce gouvernement tout neuf se serait bien passé de ces affaires qui décrédibilisent d'entrée l'image policée du produit Macron que les médias tentent de nous vendre à longueur de journée.
Mais ces affaires viennent également occulter les enjeux principaux que constituent ces élections législatives, nous sommes plus que jamais dans l'ère de la gouvernance opportuniste.
D'un côté des affaires dont on nous explique qu'elles n'en sont pas vraiment, de l'autre côté Le Mélenchon bashing qui fait rage, le tout dans un contexte où M.Macron est présenté par toute la presse comme un super président avec des sondages concoctés sur mesure, tous les ingrédients de l'embrouille citoyenne sont ainsi réunis.
Il est intéressant de mentionner que tous les experts sérieux en matière de sondages, entendez par là, les mathématiciens spécialisés dans les projections de chiffres, expliquent que la situation est clairement inédite et que nul ne peut réellement prédire l'issue de ces élections.
Nous sommes donc manifestement en train de subir une nouvelle fois le rouleau compresseur médiatique qui vise à façonner l'opinion publique.
Au delà du mépris envers les citoyens que cela implique, il faut mesurer ce que signifie cet excès de confiance d'une presse plus que jamais au service des financiers et des politiques dont on peut dire aujourd'hui qu'ils se confondent sans complexes.
Fort de leur réussite à nous imposer par le Front dit républicain, un des présidents les plus mal élus de la cinquième République, ils ne marchent plus ils volent...au sens propre et au sens figuré.
Les voilà qui justement décollent dans leur sondages vers une soi-disant majorité parlementaire et qui tentent ainsi de nous voler notre libre arbitre.
Le matraquage est constant et ils nous veulent sous influence.
Comme le chantait si bien les "Wailers": Vous pouvez tromper quelques fois, quelques personnes, mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde, tout le temps! (Get up, stand up).