Le vent du renouveau qui souffle sur la société française n'est certainement pas la tornade libérale incarnée par Emmanuel Macron.
La jeunesse française s'est exprimée en majorité pour la France Insoumise, n'en déplaise à tous ceux qui plébiscitent le "jeunisme macronien, qui a surtout su fédérer des vieux énarques et des vieux financiers.
Ce qui est remarquable dans ces élections, c'est la première victoire de la citoyenneté sur la société de consommation.
Bien sûr, les vieux consommateurs ont gagné l'élection présidentielle, ils en avaient les moyens, mais leur victoire à un goût d'éphémère qui renvoie incontestablement vers la prise de conscience collective suscitée par un deuxième tour, politiquement indigeste.
La pédagogie développée par Jean Luc Mélenchon pour expliquer la pertinence du programme " l'Avenir en commun ", a permis à de nombreux citoyens las d'être uniquement considérés comme des consommateurs, de renouer avec la vie de leur cité.
Qu'il s'agisse d'écologie, de social où d'économie solidaire, chacun peut se projeter et comprendre les enjeux et les urgences qui constituent notre quotidien et notre environnement direct.
La politique n'est surtout pas l'affaire de quelques vieux professionnels, rompus à la langue de bois, déconnectés de notre réalité, qui nous expliquent à longueur de journée les vertus de la résignation.
Les Français ont également pu redécouvrir l'importance nationale des élections législatives puisque nous sommes dans un régime parlementaire et que ce sont les députés qui votent les lois et qui contrôlent le gouvernement.
La dépolitisation des citoyens est causée essentiellement par des décennies de matraquage médiatique au service de la consommation.
Les politiciens qui nous gouvernement se sont bien gardés de privilégier les espaces citoyens nécessaires au bon fonctionnement de la République.
Nous avons pourtant un besoin impératif d'éducation populaire sociale, syndicale et culturelle loin des déferlantes de télés réalités et d'émissions dites grand public, à vocation anesthésiante.
La main mise des milliardaires sur nos médias nous a relégué au 39e rang en terme de liberté de la presse et de fait, ce qui devrait être un contre pouvoir est devenu une arme de destruction massive des consciences.
La starisation des journalistes et des politiques, les conflits de gros intérêts, les nombreuses "affaires" qui nous polluent, sont des avertisseurs manifestes des dérives de notre démocratie.
La politique est devenue un spectacle et le citoyen devient le spectateur ahuri de sa propre tragédie.
Ainsi, cette jeunesse et tout ce peuple éclairé de la France Insoumise qui a fait le choix d'un programme humaniste, sont un réel espoir de civisme et de démocratie pour les années à venir.
En effet, les abstentionnistes et les 7 millions d'électeurs entre autres qui ont refusé de plébisciter le nouveau président élu par défaut et par la peur, encouragent à penser qu'une nouvelle ère de conscience collective à vu le jour.
Il n'est de cause perdue que pour celui qui refuse de livrer bataille.
Les élections législatives sont importantes mais ne sont qu'une étape car notre insoumission est un combat civique qui s'inscrit dans le temps et qui passera par les urnes et par la rue, véritables terreaux de nos conquêtes citoyennes.