Ce matin du 12 juin 2017, la France se réveille éblouie dans un désert politique. Ce premier tour des élections législatives est un mirage de la démocratie.
Le marchand de sable s'est mis en Marche et il a endormi les trois quarts du pays.
À l'ombre de l'abstention, c'est plus de 50% des Français qui sont restés lézarder loin des urnes.
La caravane des électeurs anesthésiés par l'absurde, a suivi inconditionnellement l'étoile du berger libéral.
La dune s'annonce brûlante pour les va nu-pieds, la lumière du roi soleil, loin d'éclairer les ténèbres est en passe d'aveugler justement tous ceux qui aspiraient à voir.
La tête enfouie, bien au chaud dans le sable, le citoyen se mue en autruche.
Le nouveau volatile tente de se rassurer par le nombre sans comprendre combien il s'expose, le cul à l'air, sans protection et sans précaution.
Notre démocratie s'est brûlée les ailes sur le chemin rocailleux de la toute puissante communication.
Par contre, les ordonnances et le droit d'urgence inscrit dans le droit commun n'ont rien d'une manœuvre de marketing.
C'est au contraire une offensive liberticide très agressive qui aura des effets immédiats sur nos droits au travail et sur nos libertés. Derrière le glamour, c'est une dictature qui se dessine.
Rassurez-vous amis humanistes, si nous pleurons aujourd'hui notre incapacité à gagner la majorité parlementaire pour appliquer notre Avenir en commun, nous pouvons compter sur ces cinq années pour développer la conscience politique collective que nous avons ravivée.
Nous n'aurons d'autre choix que de battre le pavé pour refuser de perdre nos emplois et nos retraites entre autres.
L'histoire est un cycle tristement prévisible, qui implique pour les citoyens de souffrir tant et plus avant de se rebeller.
Les Insoumis pacifiques deviendront nombreux et guerriers au fur et à mesure que le
système financier imposera violemment la précarité et la paupérisation pour la plupart d'entre nous.
Notre histoire sociale, notre histoire de France s'est écrite dans le sang et par le sang.
La Bastille ou la Commune sont vouées à renaître, tant qu'il y aura des maîtres qui nous penseront esclaves.
Quand les boulets de nos chaînes viendront armer nos canons, nous rendrons hommage à nos ancêtres révolutionnaires qui ont permis de libérer nos cœurs aux travers des siècles.