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Billet de blog 14 janvier 2017

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La CGT en eaux troubles et le le PC moribond

Le Parti communiste est mort, vive le communisme!!

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Le Parti communiste est mort,  vive le communisme.

Cette boutade qui sonne comme une provocation n'est pourtant qu'un constat issu des derniers événements en perspective des élections présidentielles entre autres.

Tout d'abord le Parti communiste aura mis beaucoup de temps à choisir JLM , le seul candidat à même de porter des idées de gauche.

Malgré le positionnement honnête de Marie Georges Buffet qui n'a pas hésité à revendiquer un pragmatisme collectif, force est de constater que le choix de Pierre Laurent, s'est fait au dernier moment après de longues gesticulations autour du PS de Montebourg.

M.Laurent savait pourtant que le candidat de la France Insoumise était le choix politique le plus pertinent. 

Le PC, moribond n'a plus les moyens de présenter un candidat et apparemment ne pèse plus non plus assez lourd dans la balance pour influencer les uns ou les autres.

Il faut comprendre que la politique avilissante qui consiste à aller gratter les sièges auprès du PS ces dernières années a achevé de décrédibiliser un parti qui n'a plus rien de communiste. Les militants ne s'y sont pas trompés, eux qui ont choisi Jean Luc Mélenchon au grand dam de l'élite dirigeante.

M.Laurent, qui se plaint des difficultés rencontrées pour valider les candidats communistes dans les réunions de circonscriptions de la France Insoumise est le premier saboteur du processus. Il est victime aujourd'hui de son fonctionnement d'appareil et d'apparatchik.

Ce déclin avancé du Parti communiste est également manifeste dans la CGT.

Certes ,officiellement , depuis des années, la CGT se disait indépendante de tout Parti politique, mais ceux qui militent en son sein savent qu'il n'en était rien. Entre le financement de l'humanité et les réseaux confédéraux internes qui maîtrisaient les places et les instances, le PC est resté longtemps le maître à bord, le nier serait hypocrisie.

Aujourd'hui, la situation à la CGT est différente. la confédération est partagée entre différents réseaux qui vont du NPA au PS et au PG en passant par des résidus de communistes et bien sûr une France Insoumise qui monte en puissance.

M.Martinez, le beach boy du syndicalisme s'est empressé d'ailleurs de surfer sur la vague Mélenchon. 

En bon opportuniste, il est conscient que le rapport de force politique a changé au sein de l'organisation syndicale. La loi travail lui a permis de s'affirmer et il va continuer d'essayer d'exister au travers des présidentielles.

M.Martinez espère probablement que M.Fillon l'emportera pour se poser en premier opposant et c'est assurément très présomptueux.

Dommage qu'il ne fasse pas plus de syndicalisation ou de syndicalisme tout court, c'est pourtant le mandat collectif pour lequel les militants l'ont élu. Il préfère cultiver le culte du chef et de l'égo,loin des préoccupations du plus grand nombre.

Mais le déclin de la CGT est du PC sont intimement liés, entre autres par l'aspect financier.

Les recettes publicitaires (bidons!!) qui proviennent en majeur partie des entreprises du Medef permettent à tous de simuler la lutte dans les eaux troubles  du déclin syndical.

Là encore on peut s'interroger sur le silence d'une presse (décidément sous influence!!) pourtant friande des scandales de la CGT.

L'entrisme patronal alimente en euros  les caisses de la confédération, c'est ainsi qu'il met les organisations syndicales sous perfusion. 

N'importe quel journaliste sérieux pourrait pourtant enquêter et  informer les citoyens du système de vases communicants en vigueur.

Cette articulation pourtant contre nature mériterait d'être dénoncée pour que les militants et les salariés puissent se réapprorier leur outil syndical.

La confédération de la CGT est ainsi aux premières loges avec le Medef pour enterrer le syndicalisme alors que les syndicats, dans la majorité luttent avec vigueur et abnégation dans les entreprises.

Ceux la d'ailleurs ne se sentent plus confédérés comme les militants communistes qui désertent le Parti moribond, ou comme les abstentionistes, désabusés  qui laissent les autres voter pour eux, ou plutôt contre eux et qui perdent peut-être ainsi leur essence citoyenne.

Il nous faut alors espérer que la braise rouge qui brûle aujourd'hui nous préparera de belles cendres pour que renaisse  le phénix du syndicalisme.

Et si la France Insoumise l'emporte, il nous faudra assainir le fonctionnement perverti de toutes les organisations syndicales pour que les salariés de France se syndiquent naturellement au lieu de fuir et de craindre ceux qui les représentent.

Être syndiqué, c'est être citoyen.

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