Dimanche 21 mai 2017, le journaliste de BFM, Laurent Neuman, tente de nous expliquer que l'attitude d'Emanuel Macron envers les journalistes est anecdotique et sans importance par rapport au reste de l'actualité.
La machine électorale de M. Drahi est rodée et sans complexe : réussir à évacuer la liberté de la presse par la presse financière, ce n'est même plus une gageure, c'est une approche de communication qui s'apparente à la propagande des plus fameuses dictatures.
Le rôle de la presse aura été déterminant lors de ces élections présidentielles et nous avons été nombreux à nous sentir agressés, trompés.
Pour autant, nous ne sommes pas tous manipulables et de nombreux Français, malgré le matraquage médiatique, ont compris à l'aune du deuxième tour combien ils avaient été contraints de voter sans une option réelle d'espoir politique.
Malgré les sondages ( voir, notamment, Les Échos du 18 mai) qui déjà prédisent, avant même que la campagne soit officiellement lancée, une majorité parlementaire pour le gouvernement Macron, les élections législatives sont loin d'être "pliées".
Cette arrogance du pouvoir politico-médiatique, sûr de son impact et fort de sa réussite peu glorieuse d'avoir su nous imposer Macron contre Lepen, pourrait être contrariée par la conscience collective citoyenne.
La communication vient se substituer à la démocratie et les médias s'imposent ainsi dans nos isoloirs.
C'est ainsi que les Français se sont retrouvés hagards le soir du 7 mai et ils n'en finissent pas, depuis, d'être harcelés par la bien-pensance et par des sondages au service du CAC 40.
C'est à se demander si la liberté de la presse française - classée au 46ème rang par RSF - est encore le cinquième pilier démocratique dans le pays des droits de l'homme.
Notre presse n'est justement plus notre presse.
Elle a été privatisée, vendue, pour devenir une Pravda ( https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Pravda )de l'aristocratie financière et politique, promue par des animateurs stars qui sévissent en continu sur toutes les chaînes mainstream, à rebours de l'éthique et de la déontologie qu'impose le travail de journalisme.
Le pluralisme médiatique devrait passer par un financement public équitable de sorte à permettre à chaque organe de presse, chaque média, de pouvoir garantir une information multiple et intègre pour les citoyens.
Or, force est de constater que ce système est dévoyé et que le contre-pouvoir nécessaire d'une presse indépendante s'est transformé en instrument de promotion politique, prêt à encenser celui qui finance et à discréditer celui qui conteste ou qui dénonce.
La nature ayant horreur du vide, les réseaux sociaux ont donc pris le relais sur l'information. Bien qu’un tri s'impose parmi les nombreuses « fake news » et autres « intox » qui côtoient l’information authentique sur le web, les médias mainstream ont été contraints de traiter les informations alternatives qui faisaient le "buzz" et c'est tant mieux, cela prouve que les médias alternatifs peuvent jouer un rôle garde-fou.
Bien sûr, les pouvoirs publics cherchent à encadrer la toile pour des raisons officielles pertinentes de lutte contre le terrorisme numérique.
La démarche est incontestablement nécessaire mais la dérive d'un "Patriot-act" á la française entraînant la censure est prévisible au vu du traitement actuel de l'information par les chaînes dites publiques comme par les chaînes dites « grand-public ».
La France Insoumise doit une partie de son succès au numérique et à sa pertinence en matière de communication alternative, hors des médias mainstream.
"Les gens" sont de plus en plus connectés et chacun a pu constater que la pédagogie de Jean Luc Mélenchon entre sa chaîne YouTube, ses hologrammes et ses meetings a permis de nous redonner envie de participer à la vie de la cité.
Ce printemps Français Insoumis est une nouvelle saison de la conscience collective qui préfigure l’avènement des jours heureux citoyens auxquels, tous ensemble, nous devons aspirer.
Ces élections législatives sont une nouvelle opportunité de voter pour le programme de l'Avenir en Commun. À nous, citoyens, de soumettre les médias aux lois de la démocratie!