La course aux Césars de la connerie promet d’être serrée en ce début d’année politique, les nominés sont nombreux et tout porte à croire que la cuvée 2019 va battre des records.
Pour le César du meilleur troisième rôle de composition, dans la catégorie fasciste éclairé, Dupont-Aignan fait une entrée fracassante avec son scénario très original du Bagne pour Djihadistes aux Kerguelen.
J’avoue que le cinéma des quartiers mérite que l’on se penche sur la créativité et l’innovation de ce cinéaste indépendant de Debout la France, même si on a envie de lui crier, couché Nico !
Il nous avait déjà surpris avec son rôle d’amoureux transi dans la comédie La vache et le Patriote du réalisateur Jean Marie, lui-même célèbre pour son premier rôle de jeune premier dans Gegenne et le château magique.
Dans la série des seconds rôles très remarqués, on ne peut pas ignorer la dernière série russe, tout en finesse, financée par le mécène Iskander Makhmudov en plus des subventions Élyséennes qui encouragent le septième art collaboratif européen.
Cette série n’en finit pas de nous transporter dans un suspense haletant.
Ceux qui avaient adoré la ballade de la contre-escarpe et sa poésie si particulière qui mêlait le Tonfa wagnérien et les étreintes sanglantes, seront emballés par cette satire qui porte un titre à la Sautet, Vincent et Alex au pays de la savonnette dorée.
Derrière cette approche bon enfant se cache un thriller oppressant qui nous fait voyager d’un coffre blindé à une prison éphémère, mais je ne vous en dis pas plus, le casting est improbable et la fin déroutante, vivement la suite.
Vous ne passerez pas non plus à côté de ce film français, héritage d’un Godard des grands jours. Un jeune acteur au physique prometteur se distingue par sa capacité à se métamorphoser et à nous faire croire que la terre est plate avec une conviction et un jeu qui rappelle les plus grands menteurs de l’histoire.
Le film s’appelle je n’ai rien lu mais je peux t’en parler, un titre évocateur et tout en nuances qui sera diffusé dans toutes les petites salles de province.
On a aussi retrouvé sur les marches une Marlène Schiappa souriante qui s’était fait oublier du grand Public après le bide retentissant de son dernier film humoristique,
Hanouna mon Amour, je peux pas j’ai débat !
Elle était présente pour la critique du tout dernier documentaire sur les antisémites oubliés de la République, prévu hors catégorie puisqu’il ne s’inscrivait pas dans les codes du festival.
Après la Jupe avec Isabelle Adjani, il fallait oser proposer un nouveau scénario puissant dans une salle de classe.
Tous attendaient Christophe Castaner au tournant, après son précédent film sur les mutilés de guerre sous Vichy, interdit au moins de 18 ans pour ces scènes de violences que beaucoup jugeaient gratuites et indécentes.
Toujours dans la provocation, le cinéaste a choisi de traiter la question de la manipulation des jeunesses hitlériennes en transposant le contexte dans un univers contemporain.
Un rôle de professeur inspiré qui surprend son public plutôt habitué à son goût pour l’action et le gore, pari tenu pour celui que l’on nomme en coulisse le boucher de la toile.
Mais vous l’aurez tous compris, celui qui risque une nouvelle fois de défrayer la chronique sera sans aucun doute Emmanuel Macron qui ose le porno social avec ce film incroyable et indécent qui échappe à tout ce qu’on a pu voir jusque-là, je parle bien sûr de Ma nuit chez Maraude.
Notre Manu national se met encore une fois à nu et livre toute la palette de son talent d’acteur rejoignant le Panthéon des enfoirés et ce serait bien le comble si on ne lui attribuait pas le con d’or et la palme du bouffon doré, distinction suprême que même les grands Sarkozy et Hollande n’ont jamais réussi à obtenir.
Les premières sorties en salles auront lieu samedi prochain, venez nombreux !