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Billet de blog 31 janvier 2022

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Taubira à l'école primaire et Zemmour le barbare berbère!

Les présidentielles du déclin?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La Primaire populaire a comme un air de dernière. Organisée par des sympathisants de LREM, elle est remportée par une socialiste de centre droit. C’est primaire en effet ! Et vous pensez nous faire rêver ?!

Après Arnaud Montebourg et sa « Débandada » téléphonée, voilà que Christiane Taubira, ancienne ministre de Hollande, dans un élan messianique, prétend incarner la volonté populaire de la gauche. Une primaire où l’on peut d’ailleurs voter autant de fois que l’on a de cartes bancaires (même virtuelles !) et d’adresses mail différentes, mais pas besoin de carte d’identité, ça pourrait fausser le score prévu.

Bon, c’est vrai que ça avantage un peu ceux qui ont plusieurs cartes bleues mais on ne va pas chipoter, les pauvres n’ont qu’a avoir plus de cartes bancaires et se tenir au courant.

Plus sérieusement, cette primaire ne peut être ni populaire ni même crédible quand elle conclut en nous proposant la candidature d’une socialiste,  qui n’en est ni à sa première tentative ni à son premier cuisant échec.

Mais gageons qu’elle trouvera vite et  facilement ses signatures puisque les dysfonctionnements manifestes de notre démocratie le permettent.

Et pendant que le PS arrose toute la gauche et l’extrême gauche de signatures et appelle à faire obstruction aux insoumis, Yannick Jadot et Fabien Roussel ne semblent pas avoir d’autres ennemi que Jean-Luc  Mélenchon bien trop occupé pour sa part à remplir toutes les salles de France.  À eux deux ils frisent le score de Benoit Hamon en 2017 mais  ils n’envisagent pas une seconde de s’unir autour d’un programme plus abouti et d’un candidat qui a fait ses preuves. L’intérêt commun, le pragmatisme, le sens de la postérité devraient guider ces hommes politiques, mais ils semblent préférer  s’inscrire dans la médiocrité de l’histoire. Il s’agit du sempiternel choix  de privilégier l’égo au collectif. Personne n’a dit que c’était facile d’être à gauche et des fois être gauche c’est savoir s’en aller ou savoir ne pas se présenter.

Elle sait bien Christiane qu’elle ne sera jamais élue et elle sait aussi qu’elle ne rassemblera pas les électeurs de gauche autour d’elle, elle n’est là que pour polluer les aspirations progressistes et se placer politiquement sur un échiquier d’intérêts politiciens qui ne sont certainement pas populaires !

Telle est la tambouille nauséabonde qui fermente encore dans les chaudrons socialistes prêts à tout pour empoisonner le bain du Bébé qu’ils s’apprêtent à jeter. La cupidité rend aveugle, le pouvoir rend sourd et l’égo rend très con !

Mais à droite on n’est pas en reste. C’est LR qui gère la partie signatures pour arroser Zemmour et affaiblir Lepen et Bolloré qui mène la danse médiatique. Zemmour, (le candidat de Bolloré), est l’exemple symptomatique d’une société médiatique qui s’est évertuée à ériger les journalistes, les éditorialistes en stars ou en hommes politiques. Zemmour en est l’illustration caricaturale, incarnant le paroxysme d’une société de l’écran et de la communication qui tente un coup d’État.

L’ironie de l’histoire est qu’Éric Zemmour est un produit algérien type, français avec sa famille depuis le décret Crémieux de 1870, il porte un prénom nordique et un nom berbère. Il est le fruit  d’une des nombreuses créolisations de notre  histoire coloniale et de nos rapports avec  les communautés juives. On ressent pourtant chez lui ce besoin quasi obsessionnel d’être plus Français que les autres ou de savoir mieux que les autres ce qu’est la France.

Comme si la France s’était figée dans l’imaginaire réduit d’Éric  Zemmour. La France est toujours en mouvement et elle continue tous les jours à s’enrichir de  nouvelles créolisations plus opportunes et plus riches en amour que celle que du petit arabe juif devenu français qui avait peur qu’on le remplace par un grand musulman noir.

Que dire de Macron qui mène campagne aux frais et aux dépends des citoyens ? A moins qu’il ne prépare un retrait à la François Hollande, ne l’avait-il pas suggéré en interview ? Les journalistes insistent à longueur de plateaux sur sa similarité politique avec Valérie Pécresse, faut-il interpréter un message subliminal ? Encore un coup d’Attali ?

Macron, le banquier du PS et Valérie Pécresse qui s’essaye au Karcher après avoir quitté LR assez récemment, eux aussi nous font rêver à des horizons nouveaux et des lendemains qui chantent !

Tout cela n’est pas digne et telle ne devrait pas être une campagne présidentielle.

Les citoyens aspirent légitimement et majoritairement à une transition écologique, à une 6e République et à un programme social du XXe siècle. Ce n’est pas une utopie insoumise, c’est le programme citoyen de l’Avenir en Commun qui est complet, chiffré et porté par un candidat qui a la dimension internationale et nationale indispensable à la fonction.

Nous ne voulons plus du Parti Socialiste ni du Parti Communiste, cousins consanguins de la lutte des places, nous ne voulons pas non plus d’une écologie de marché timorée devant le productivisme pas plus que nous ne voulons plus de ces capitalistes pollueurs qui se muent en fasciste  pour préserver  ou augmenter leur profits.

Nous voulons une nouvelle France des Lumières, qui éclaire le monde et qui construit l’univers de demain avec sa révolution citoyenne. Si leur campagne est puante, la nôtre est non seulement olfactive mais aussi vivante, chaleureuse et puissante, et c’est précisément ce qui les inquiète, ce qui les fait trembler, tous, socialistes, macronistes, LR ou RN. Tous ont en commun la terreur d'un programme qui les obligerait à partager.

Le score de 19,6% de Jean Luc Mélenchon en 2017 les hante, conscients qu’ils n’ont jamais été aussi faibles dans leur propres sondages, ils se savent perdants à moins de tricher en amont ou en aval ! Rappelons que Jean Luc Mélenchon a stagné à 11% dans les sondages de 2017 et que ces même sondages se sont couverts de ridicule pendant les élections municipales et régionales.

Nous n’avons jamais été aussi forts, ce sont nos « mauvais sondages » qui nous le disent, il suffit de lire entre les lignes!

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