Je suis issue du milieu associatif avec une vraie passion politique.
Ma première idée d’élue opposante pour les six ans qui viennent : battre en brèche une idée reçue qui dirait que le travail associatif et le mandat électif sont incompatibles.
Voila une idée qui arrange bien tout le monde et surtout le politique pro.
Eh oui : on fait travailler les associatifs experts (pour le bien de la ville cela va sans dire)
Puis on organise une petite série de réunions de concertation (Grrr ce mot !)
On demande aux associatifs de donner toutes leurs idées (pour le bien de la commune bien sur !)
Et puis on ramasse, on récupère, on communique et le tour est joué (pour le bien de l’élu, cette blague !)
Et bien non c’est fini !
Le pouvoir citoyen est en marche ! Irréductible et rassembleur.
Deuxième mission d’opposante : disputer à la pieuvre appelée démocratie locale son pouvoir tentaculaire.
Pour info : l’exercice de la démocratie locale n’existe pas naturellement.
Je vous l’apprends certainement !
Les conseils d’administrations des associations, des organismes publics sont bourrés d’élus majoritaires et d’amis et de conjoints d’élus majoritaires.
Une demande de permanence en mairie deux heures par mois ? C’est non !
L’information sur les dates du conseil municipal : on doit chercher l’info sur le site de la ville. Alors que les élus majoritaires ont noté sur leurs agendas les 4 ou 5 prochains conseils.
Les délibérés à l’ordre du jour du prochain conseil : nous les aurons 5 jours avant la séance.
Quand on sait qu’il faut avoir envoyé 48 heures à l’avance les questions que nous souhaitons poser ainsi que les interventions prévues (à raison d’une par élu de l’opposition et sans possibilité de débattre) cela nous laisse deux soirs pour réunir notre équipe et travailler.
Nous avons en fait à peu près autant de droits que le public. Nous avons seulement changé de place et si…nous avons un sous-main et un verre d’eau.
A bientôt !